Thèse en cours

Intérêt de la prise en charge des donneurs de reins décédés par arrêt cardiaque : développement des méthodes de Gillot et de CRN, intérêt du post-conditionnement

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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu en 2013. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Rodolphe Thuret
Direction : Thierry HauetBenoît Barrou
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Physiopathologie
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Poitiers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale biologie-santé - Bio-santé (Limoges ; 2009-2018)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Ischémie reperfusion, métabolisme et inflammation stérile en transplantation (Poitiers ; 2012-....)
faculte : Université de Poitiers. UFR de médecine et de pharmacie
Jury : Président / Présidente : Michel Eugène
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Hauet, Benoît Barrou, Michel Eugène, Raphaël Thuillier, François Iborra
Rapporteurs / Rapporteuses : Georges Mourad, François Kleinclauss

Résumé

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Le meilleur traitement actuellement disponible de l'insuffisance rénale chronique terminale est la transplantation rénale. Mais les progrès médicaux qui ont permis d'élargir les indications de transplantation rénale ont provoqué une pénurie de greffons. Pour répondre à cette pénurie, les greffons provenant de donneurs décédés par arrêt cardiaque (DDAC) représentent une source prometteuse. Un protocole national a été édicté mais il reste entouré de nombreuses inconnues aussi bien sur le plan mécanistique que sur les modalités pratiques de conditionnement du donneur qui peut se faire soit par la méthode de Gillot, soit par circulation régionale normothermique (CRN). Pour répondre à ces questions, nous avons mis au point un modèle expérimental porcin de CRN et un modèle expérimental porcin de Gillot. Nous avons pu ainsi étudier les effets de ces deux méthodes sur le tissu rénal. Nous avons ensuite greffé les reins provenant de ces deux modes de conditionnement sur des porcs SLA-compatibles pour comparer les deux méthodes et évaluer l'impact du mode de conservation (statique ou machine). Tandis que la CRN permet au greffon de s'adapter à l'hypoxie, l'expression des gènes recherchés en Gillot est nulle essentiellement par manque d'ATP : Il y a un effondrement des ressources énergétiques cellulaires conduisant à l'absence de production protéique. L'impact du mode de conservation (statique ou machine) sur le greffon rénal après prélèvement a été différemment apprécié suivant le mode de conditionnement. En CRN, l'expression des transcrits des gènes de l'inflammation perdurait en conservation sur machine et diminuait dans l'ensemble après conservation statique (UW). L'expression des transcrits des gènes de l'hypoxie et du stress oxydant augmentait de manière significative au cours de la CRN et se maintenait après conservation statique ou en machine à perfusion. En Gillot, l'appréciation n'a pu être qu'anatomopathologique avec, avant transplantation, un avantage à la conservation statique (UW) sur la conservation machine en termes de perte de bordure en brosse et de détachement cellulaire endoluminal. Il a de plus été observé sur tous les reins conservés sur machine une dilatation tubulaire sans qu'elle ne préjuge de la fonction ultérieure des reins. Aucune comparaison immunohistochimique après greffe à 3 mois comparant les deux modes de conservation n'a été faite. L'avantage de la CRN qui semble naitre en permettant l'expression de différents gènes pendant sa réalisation est d'une part à confirmer sur les analyses immuno-histochimiques à 3 mois, et, d'autre part, à mettre en balance avec la complexité de mise en place de cette procédure comparée à la simplicité de la Gillot en termes de ressources humaines, techniques et financières. Enfin, la mise au point de ces deux modèles chirurgicaux va permettre de réaliser de nombreuses évaluations pour améliorer le pré, per ou post-conditionnement de ces greffons. L'étape de conservation à froid entre le prélèvement et la greffe constitue notamment une fenêtre thérapeutique pouvant permettre une meilleure prise en charge du greffon et une évaluation de sa qualité. Un large champ expérimental est donc ouvert pour évaluer de nombreuses approches pharmacologiques ou génétiques.