Thèse de doctorat en Littératures comparées
Sous la direction de Madelena Gonzalez et de Maria Antonietta Saracino.
Thèses en préparation à Avignon en cotutelle avec l'Università degli studi La Sapienza (Rome) , dans le cadre de École doctorale 537 « Culture et patrimoine » (Avignon) depuis le 16-11-2012 .
Cette thèse propose une théorie de la littérature fondée sur les concepts de mouvement et interaction, à travers une analyse de la fluidité textuelle dans le drame de deux auteurs antillais, Aimé Césaire et Derek Walcott, et en particulier de la relation entre écriture, révision, réécriture et traduction qui apparaît clairement dans ces œuvres. Le texte littéraire est considéré comme un organisme fluide, constamment en mouvement, aux multiples possibilités, tant au moment de la création qu’au moment de l’interprétation et de la réception, et pour lequel la seule version « définitive » n’est pas le résultat d’une évaluation de l’intention réelle de l’auteur, mais plutôt la combinaison de toutes les versions alternatives qui existent du texte. S’appuyant sur des concepts issus des sciences naturelles, et principalement de la mécanique quantique, la thèse propose une vision du système littéraire comme un multivers littéraire.
Writing, Rewriting and Translation in the Theatre of Derek Walcott and Aimé Césaire
This dissertation intends to propose a theory of literature that is based on movement and interaction, through an analysis of textual fluidity in the drama of two Caribbean authors, Aimé Césaire and Derek Walcott. It lays particular emphasis on the relationship between writing, revision, rewriting, and translation that is apparent in these works. The literary text is seen as a fluid organism, constantly changing, a site of multiple possibilities, both at the time of the creative act and at the time of interpretation and reception. The only actual ‘definitive’ version is not the result of an evaluation of the original author’s intention, but rather the combination of all the alternative coexisting versions of the text. Drawing on concepts derived from the natural sciences, mainly quantum mechanics, the dissertation offers a view of the literary system as a literary multiverse.