Thèse soutenue

L'éruption du volcan Laki en 1783-1784 : réappréciation et réinterprétation des conséquences de l'événement en Europe

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Auteur / Autrice : Geoffrey Hellman
Direction : Annie Antoine
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne
Date : Soutenance le 22/03/2021
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche en Archéologie- Archéosciences- Histoire / CReAAH
Jury : Président / Présidente : Sylviane Llinares
Examinateurs / Examinatrices : Raphaël Morera
Rapporteurs / Rapporteuses : Paul Delsalle, John Grattan, Malcolm Walsby

Résumé

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Le 8 juin 1783, le volcan islandais Laki a commencé une éruption de huit mois qui a provoqué indirectement la mort de quelque 10 000 personnes, principalement par la famine. Cette thèse revient sur les répercussions que l’éruption du Laki a pu avoir dans toute l’Europe au moyen d’une analyse détaillée de registres paroissiaux et funéraires. L’année 1783 a valu le titre d’”Annus Mirabilis” ou “Année des Merveilles”, en raison des nombreux événements inhabituels qui se sont produits. Une brume sèche malodorante, générée par Laki, s’est répandue sur une grande partie de l’Europe, atteignant même la Chine. Une série désastreuse de tremblements de terre a frappé la Calabre et la Sicile causant un grand nombre de morts. Dans de nombreux endroits, l’été a été exceptionnellement chaud, suivi d’un hiver extrêmement froid, causant le gel des rivières et de graves inondations lors du dégel au printemps suivant. Ces événements et beaucoup d’autres ont été étudiés par le biais de la littérature contemporaine, scientifique et populaire. Enfin, l’éruption du Laki a été comparée à cinq autres éruptions volcaniques célèbres, ainsi qu’au “smog tueur” de Londres de 1952 et la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Laki était-il le méchant ou le bouc émissaire ?