Thèse de doctorat en Musique et musicologie
Sous la direction de Antoine Bonnet.
Thèses en préparation à Rennes 2 , dans le cadre de École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes) depuis le 01-10-2014 .
Regarder la danse comme un art où cohabitent plusieurs éléments scéniques nous permet de l’analyser comme un système où s’articulent différents langages. Pendant le XXe siècle, la danse a fortement remis en question les paramètres du ballet et de ses conventions ; ont ainsi émergé différents courants influencés notamment par la performance, le cinéma et les nouvelles technologies. Dans ce cadre, notre hypothèse est que bien que la musique reste l’un des éléments essentiels de la danse contemporaine, leur articulation n’est plus si évidente. Dans le ballet classique la musique « portait » la danse en imposant le thème, la structure et la forme. Aujourd’hui cette relation donne lieu à des nouvelles utilisations de la musique. C’est pourquoi la thèse propose d’actualiser le système d’analyse en relation avec les dialogues novateurs de la musique et de la danse. Pour aborder cette relation, notre méthode d’analyse repose sur la notion de temporalité. La danse et la musique sont des arts qui se déroulent dans le temps. On peut ainsi établir une ligne représentant le développement d’une pièce de danse et observer quelle musique a été utilisée, de quelle manière, à quels moments, etc. La thèse propose alors de créer un modèle d’analyse à partir de l’étude de pièces de quatre chorégraphes actuels : Pina Bausch, Jiri Kylian, Maguy Marin, Angelin Preljocaj. Celui-ci permet d’étudier l’utilisation de la musique et la manière dont elle se comporte avec la danse : imprime-t-elle une dynamique, donne-t-elle un cadre rythmique, est-elle liée à certains mouvements, constitue-t-elle la structure même de la danse, fait-elle office de déclencheur émotionnel ? Finalement, est-il possible de fixer de quelque manière - d’écrire - la relation produite entre la musique et la danse ?
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