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Pour une compréhension de l’émergence de « l’antipolitique » : situations, acteurs, réception.

par Reginaldo Louis Jeune

Projet de thèse en Science politique

Sous la direction de Sylvie Strudel.

Thèses en préparation à l'Université Paris-Panthéon-Assas , dans le cadre de École doctorale Georges Vedel Droit public interne, science administrative et science politique (Paris ; 1992-....) depuis le 01-10-2014 .


  • Résumé

    La démocratie représentative présente différentes caractéristiques d'un modèle en crise. Le péril qui la menace est si imminent que plus d'un parle de « contre-démocratie » ou de « pathologie de la démocratie ». Cette crise se caractérise, entre autres, par une augmentation tendancielle de l’abstention électorale. Fait observable à la fois dans les pays à longue tradition démocratique que dans les démocraties plus récentes. Traduisant l’érosion de la légitimité des institutions politiques et de la confiance des citoyens en celles-ci, la crise de la démocratie électorale pourrait être le symptôme d’une crise encore plus grave : le déclin du politique. Parallèlement à cette montée de l’abstention électorale on assiste à l'émergence dans l'arène politique de nouveaux acteurs qualifiés d' « antipolitiques ». S'érigeant en rebelles contre le système, s'opposant à toute forme de professionnalisation politique, généralement des outsiders électoraux, (l’on songe notamment à Beppe Grillo en Italie, Coluche en France, Youssou N’Dour au Sénégal ou encore Michel Joseph Martelly ayant accédé au pouvoir en Haïti), ces nouveaux acteurs loin de se limiter à passer en dérision le système politique, sont pour la plupart porteurs d’un « projet politique » qui consiste à proposer une contre-politique, un projet de polis parallèle, une cité dans la cité. Les objectifs de cette recherche, menée dans un esprit comparatif, consistent à s'interroger sur les conditions d'émergence de « l'antipolitique », la chronologie et les formes d’expression de ces nouveaux acteurs mais aussi à réfléchir sur les conditions de réception dans des espaces publics différenciés (sociétés en transition/ société de tradition démocratique) de ce phénomène politique.


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