L'implication des candidats dans le processus de reconnaissance, d'évaluation et de validation de leurs acquis expérientiels (VAE) et professionnels (VAP) Cas de la France

par Pierre-Charles René

Projet de thèse en Sciences de l'éducation

Sous la direction de Martine Lani-Bayle.

Thèses en préparation à Nantes Université , dans le cadre de ELICC - Education, Langages, Interactions, Cognition, Clinique (Nantes) depuis le 29-01-2015 .


  • Résumé

    En France, le phénomène de la validation des acquis provoque beaucoup de tension dans le monde de la formation supérieure. N'est-ce pas dans ce contexte que M. Lani-Bayle (2006) affirme que: "[...] les validations d'acquis visant à faire apparaître et valider ce que quelqu'un sait sans savoir qu'il le sait, sont venues semer le trouble dans ce paysage bien formalisé". Sur le plan socioculturel, le processus de reconnaissance des acquis suscite des agitations. Des actes, comme l'inscription en formation qui jusque-là, relevaient du domaine privé, sont rendus publics. Alors, comment les évaluateurs, vont-ils assurer la jonction entre les différentes catégories de candidats? "La posture de l'évaluation est davantage ouverte sur l’inattendu, la différence et l'altérité", aux dires d'Alex Lainé (2010). Il est à noter également que les enjeux de la validation pour les professionnels sont divers. Dans ce cadre, C.Josse, O.Meier et M.Barabel (2011) estiment qu'"on peut [en] distinguer notamment deux: les stratégies personnelles; les stratégies professionnelles". Et le candidat doit prouver, selon les précisions de V.Troger (2006,p8) "qu'il avait par son expérience professionnelle des savoirs qui pouvaient le dispenser d'une partie d'un diplôme". Enfin, E.Triby (2006) rapporte que les promoteurs de la VAE pensent qu'il faut rompre avec le caractère décisif de la formation initiale pour la distribution des diplômes dans la population. C'est en fonction de ces préoccupations que nous formulons d'abord notre question de recherche: dans le processus de reconnaissance et de validation des acquis expérientiels, quels sont les types d'outils ou d'instruments qu'il faut utiliser en vue de faciliter l'implication, l'engagement et l'investissement du candidat? Et ensuite notre hypothèse: plus le candidat est impliqué dans la démarche de reconnaissance de ses acquis, plus les résultats de l'évaluation sont riches, sont intéressantes et sont plus proches de la réalité. Pour questionner cette hypothèse, notre recherche comprendra deux aspects. Le premier est documentaire alors que l'autre est empirique. Nous prévoyons de consulter les documents qui traitent de cet objet. Et les modes d'investigation des pratiques des candidats seront construits selon une démarche à option qualitative, à même de nous donner accès aux actes d'engagement des candidats dans leur singularité. Enregistrés d'abord sur dictaphone numérique, nos entretiens semi-directifs, auprès d'un ensemble de responsables VAE et de candidats, seront retranscrits dans leur totalité pour être traités et analysés à la lumière de notre cadre théorique. Notre intention de réflexion porte ainsi sur l'implication du candidat dans le processus d'évaluation de ses acquis et la problématique d'outils d'évaluation utilisés par les institutions. Vu sous cet angle, cette perspective sera notamment intégrée dans le contexte de l'interactionniste symbolique basé sur les expériences de l'ethnographie. D'après cette approche, les gens sont considérés comme producteurs de leurs propres actions et significations, ce qui correspond à nos options de questionnement.


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