Projet de thèse en Langues et linguistique
Sous la direction de Catherine Collin.
Thèses en préparation à Nantes Université , dans le cadre de Cognition, Education, Interactions (Nantes) depuis le 22-01-2015 .
L'objectif de cette thèse est de nous demander comment se tisse le lien entre une situation et un énoncé à travers l'utilisation de l'anaphore. L'anaphore peut être définie comme une opération qui permet de reprendre un élément sous une autre forme grâce à une expression référentielle, de façon à resserrer ce lien. C'est pourquoi on la présente souvent comme un marqueur de cohésion. Ceci est pourtant à nuancer par la description qu'en font les linguistes tels Cornish (1986, 1999, 2009); Corblin (1995); Kleber (2004). Plusieurs théories, comme la théorie de l'accessibilité (M.Ariel) ou la théorie du centrage (M.Walker et al) visent à expliquer comment s'opère le choix d'une expression référentielle plutôt que d'une autre en fonction du degré d'activation du référent. Cependant, C Schnedecker (2005, 2014) suggère que cette construction de la référence pourrait dépendre également du genre. Si c'est le cas, peut-on aller jusqu'à considérer que le choix des expressions référentielles opéré par l'énonciateur permet de caractériser un genre? C'est la question à laquelle nous tenterons de répondre en étudiant trois genres (littéraire, journalistique et processuel) qui diffèrent dans la façon dont chacun construit un domaine référentiel. Notre étude est originale en ce qu'elle se fonde sur une analyse de corpus multigenre, mais aussi multilingue. Un travail sur deux langues en contraste, le français et l'anglais, permet d'appuyer cette hypothèse par l'observation de la manière dont se construit la référence dans une langue et dans l'autre, mais aussi dans chacun des genres sous étude.
Pas de résumé disponible.