Thèse soutenue

La qualité de vie : questionnement existentiel : enjeux et problèmes posés par l'évaluation

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Auteur / Autrice : Jean-Michel Hennebel
Direction : Francis Danvers
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 02/10/2020
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre interuniversitaire de recherche en éducation (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Jury : Président / Présidente : Marie Cauli
Examinateurs / Examinatrices : Francis Danvers, Marie Cauli, Christine Delory-Momberger, Martine Janner-Raimondi, Corinne Baujard, Jean François Catanzariti
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Delory-Momberger, Martine Janner-Raimondi

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Bien-être, bonheur, qualité de vie forment un ensemble conceptuel qui s’est installé progressivement dans le langage quotidien sans que cela interpelle véritablement le sens profond de chacune de ces pièces sémantiques. Au sein de cet ensemble, la qualité de vie s’impose même comme une expression banale, allant de soi tant elle est utilisée dans de nombreux domaines et activités de la vie, quotidienne particulièrement, et notamment dans le champ médical. Pourtant l’association de la qualité et de la vie pour former le concept de qualité de vie fait l’objet de plusieurs difficultés. Définitionnelles d’abord, car le constat est souvent fait que qualité et vie sont des termes échappant à une définition précise si bien que leur association ajoute encore à l’indécision. Évaluatives ensuite, car dans le monde de la santé, mais pas seulement, la passion évaluative s’est emparée de la nécessité d’en mesurer la véritable portée pour le sujet en souffrance. Le cas de l’enfant cérébrolésé est, de ce point de vue, paradigmatique, tant il est difficile de mesurer avec précision ce qu’il en est de sa perception de sa qualité de vie. Paradoxales enfin, dans la mesure où cette évaluation s’appuie sur la quantification de qualités mathématisant ainsi des perceptions qui sont avant tout de l’ordre d’une subjectivité profonde, elle-même soumise à l’évanescence. Aussi pensons-nous que la plongée évaluative authentique, dans la profondeur de l’être subjectif, ne peut passer que par la saisie de l’expression de ses forces créatrices qui structurent et façonnent l’œuvre de sa propre vie. Elles ne sont que trop rarement voire insuffisamment exploitées par les soignants qui sont à juste titre en quête d’une saisie la plus complète possible de la réelle perception qu’a le patient de sa qualité de vie.