Projet de thèse en Sciences de l'information et de la communication
Sous la direction de Frédéric Lambert.
Thèses en préparation à l'Université Paris-Panthéon-Assas , dans le cadre de École doctorale des sciences économiques et gestion, sciences de l'information et de la communication (Paris) depuis le 01-10-2014 .
Rasage crânien en Iran en opposition à la violence carcérale, semi-nudité des Femen, postiche du collectif La Barbe, mise en scène mortuaire du mouvement Act-up, les techniques de protestation contemporaines semblent faire un usage politique intensif du corps. Ces « performances » non-violentes jouent sur une pratique symbolique dont la force expressive tient à l'intensité de la dimension corporelle. Transformation, déguisement, déshabillement, support à l'écriture, gestuelle ou mise en scène particulière, le corps devient une arme militante subversive. Désobéissance civile ou morale, ces modes de contestation créent un dérangement, une perturbation de l'ordre de choses. Ils jouent sur la puissance d'intrusion du corps et de sa capacité « à faire image », à la différence de la manifestation, qui fait également usage du corps plus pour faire nombre et que pour faire sens. Créatives, photogéniques et souvent théâtrales, ces actions sont fondées sur la promesse ou l'espoir d'un impact médiatique. Elles sont également marquées par la diffusion numérique et mettent à jour les enjeux du web militantisme. Concepts : Espace public/Communication/Corps/Déguisement/Geste/Indice/signe/trace /Internet /Nudité/Numérique/Performance. Disciplines : Anthropologie/Droit/Linguistique/Philosophie/Psychanalyse/Sémiotique/SIC/Sociologie.
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