ENREGISTRER LES ETRANGERS. Le contrôle de l'immigration comme processus d'institutionnalisation de l'état péruvien (1883-1930). Le cas européen et asiatique

par Juan José HEREDIA NEYRA

Projet de thèse en Histoire

Sous la direction de Clément Thibaud.

Thèses en préparation à Nantes Université , dans le cadre de Sociétés, Cultures, Echanges (Nantes) depuis le 07-11-2014 .


  • Résumé

    La thèse aborde l’immigration chinoise qui arrive au Pérou après 1848 dans sa dimension discursive. Il s’agit de mieux comprendre comment l’altérité chinoise est construite dans la sphère publique péruvienne, et comme cette construction induit un certain nombre de pratiques politiques allant jusqu’au massacre. Comment les Chinois du Pérou furent-ils privés de droits puis persécutés, de 1848 et 1935. Nous analyserons la dimension pratique, c’est-à-dire la mise en place du contrôle des Chinois comme force de travail en deux temps. 1) Tout d’abord, la période 1848-1883. Au cours de cette période arrivent les premiers chinois avec des contrats d’engagés, pour travailler 7 ans dans les plantations et pour extraire le guano. Nous analyserons comment les mécanismes de contrôle se consolident puis se relâchent pour enfin éclater lors de la guerre du Pacifique (1879-1883). Parmi les mécanismes de contrôle, on compte les punitions, la surveillance acharnée des contremaîtres, la pratique de la dette à des taux usuraires, etc. 2) Concernant la seconde période où les Chinois qui arrivent au Pérou ont d’autres statut car ils ne viennent pas en tant que main d’œuvre mais comme marchands, propriétaires des chifas (restaurants chinois), de pharmacies, de casinos, etc. Nous expliquerons comment les institutions péruviennes envisagent de les contrôler par le biais de politiques de publiques non exemptes de racisme. Finalement, nous étudierons comment la population chinoise fut enregistrée et contrôlée (demandes de passeports, documents d’identités). Nous essaierons de mieux comprendre pourquoi certains immigrants furent discriminés tandis que d’autres n’étaient pas inquiétés.


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