Thèse soutenue

Identification et caractérisation de nouveaux gènes soumis à l’empreinte parentale dans le placenta humain

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Auteur / Autrice : Laïla El Khattabi
Direction : Sandrine Barbaux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génétique
Date : Soutenance le 27/11/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Bio Sorbonne Paris Cité (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Descartes (1970-2019)
Laboratoire : Institut Cochin / IC UM3 (UMR 8104 / U1016)
Jury : Président / Présidente : François Goffinet
Examinateurs / Examinatrices : Sandrine Barbaux, François Goffinet, Marie-Laure Kottler, Patricia Galasso-Fauque, Irène Netchine, Hélène Kiefer
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Laure Kottler, Patricia Galasso-Fauque

Mots clés

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Résumé

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L’empreinte parentale est un phénomène épigénétique complexe qui régule l’expression mono-allélique de certains gènes en fonction de l’origine parentale de l’allèle. Les gènes soumis à empreinte (GSE) participent au développement placentaire et fœtal. Ces gènes présentent un intérêt du point de vue fondamental notamment pour leur régulation épigénétique, leur rôle dans les échanges fœto-maternels et le développement du système nerveux. Du point de vue clinique, ils sont impliqués dans les pathologies de la grossesse comme la pré-éclampsie et le retard de croissance intra-utérin ainsi que des pathologies neuro-développementales. De nombreux syndromes cliniques associent retard de croissance intra-utérin et déficience intellectuelle suggérant des voies de signalisation communes dans le développement des tissus placentaire et nerveux. La caractérisation de ces GSE pourrait donc permettre la mise en évidence de ces voies. Un peu moins de 100 GSE ont été identifiés à ce jour chez l’Homme. Nous avons donc mené un crible systématique, en utilisant une approche haut débit, pour identifier sans a priori de nouveaux GSE dans le placenta humain. Cette étude pilote a permis dans un premier temps de mettre en évidence sept nouveaux GSE, dont deux présentent, d’après la littérature, une fonction dans le système nerveux : NTM et MAGI2. Dans le présent travail, nous avons étudié 23 nouveaux gènes candidats afin de valider leur statut de GSE, ce qui a conduit à l’identification de trois nouveaux GSE (DSCAM, AIM1 et NCAM2). Nous avons approfondi l’étude pour l’un d’entre eux, à savoir le gène DSCAM qui est localisé sur le chromosome 21, faisant de lui le premier GSE connu sur ce chromosome. DSCAM participe au guidage des neurones lors du développement du système nerveux central et est un gène candidat pour la déficience intellectuelle associée au Down Syndrome. Nous présentons ici les résultats de la caractérisation de ce GSE dans le placenta humain par l’étude (1) des mécanismes épigénétiques, notamment la méthylation des îlots CpG qui pourrait gouverner la mise en place de l’empreinte, (2) de l’expression de DSCAM dans les placentas normaux et pathologiques, ainsi que dans les cellules trophoblastiques humaines avant et après syncytialisation. Par ailleurs, nous présentons les résultats préliminaires d’études dans des modèles animaux et cellulaires. Nous avons évalué le statut d’empreinte dans d’autres espèces (souris et bovin) et d’autres tissus (notamment le cerveau), et étudié l’effet d’un déficit des partenaires moléculaires de DSCAM (souris invalidées pour les gènes Dcc et Netrin-1). Enfin, nous avons utilisé le modèle des cellules endothéliales immortalisées HUVEC pour étudier le rôle de DSCAM dans l’angiogenèse placentaire.