Hommes et animaux dans la vallée du Rhône protohistorique (800 - 50 av. J.-C.)
Auteur / Autrice : | Michaël Seigle |
Direction : | Catherine Abadie-Reynal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisation des mondes anciens |
Date : | Soutenance le 18/01/2022 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire et Sources des Mondes Antiques (Lyon ; 2003-....) - Histoire et sources des mondes antiques |
établissement opérateur d'inscription : Histoire et Sources des Mondes Antiques (Lyon ; 2003-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Armelle Gardeisen |
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuelle Vila, Thierry Argant, Franck Perrin, Sílvia Valenzuela Lamas | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sabine Deschler-Erb, Jean-Christophe Sourisseau |
Mots clés
Résumé
Durant les âges du Fer, la vallée du Rhône se trouve à la jonction entre le monde celtique du nord et du centre de l’Europe et le monde méditerranéen. Elle constitue donc un espace de circulation soumis à différentes influences culturelles. L’étude des faunes archéologiques issues des sites de la région permet donc d’approcher les spécificités de l’élevage, de la chasse et de la consommation carnée des populations protohistoriques, en un mot, de la relation entre elles et les populations animales. Par le prisme de l’archéozoologie, la vallée du Rhône apparaît comme un espace parfaitement intégré au reste de la Gaule. Ainsi, au premier âge du Fer, les pratiques alimentaires et d’élevage montrent une partition de la région entre l’influence des mondes nord-alpin et celtique méditerranéen. Au second, les pratiques impliquant des animaux et des produits d’origine animale présentent des évolutions, parmi lesquelles une augmentation plus ou moins forte de la part des porcs dans l’alimentation. Ces changements correspondent à ceux qui s’observent dans l’ensemble de la Gaule et qui sont sans doute en lien avec une réorganisation de la société. La morphologie des espèces domestiques et son évolution, de même que la pratique de la chasse, sont également plus ou moins similaires à celles du reste de la Gaule, du VIIIe au Ier siècle av. J.-C. L’influence des cultures grecque et italique, en matière alimentaire, semble être anecdotique, du point de vue des produits d’origine animale, les évolutions semblant davantage liées à l’organisation et à la démographie des populations. L’alimentation rhodanienne nous offre donc l’image d’une région pleinement intégrée aux cultures alimentaires celtiques et présente des évolutions moins liées à celles de l’environnement qu’à des problématiques sociales et économiques.