Thèse soutenue

La Esselentissima Casa Donada deve dare..." Les pratiques vestimentaires féminines à Venise au XVIIIe siècle, au travers des textes, de l'iconographie et des collections conservées : l'exemple des Donà di Riva di Biaisio

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Auteur / Autrice : Soline Anthore-Baptiste
Direction : Gilles BertrandMario Infelise
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 04/07/2019
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE) en cotutelle avec Università Ca' Foscari Venezia (Venise, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire universitaire histoire cultures Italie Europe (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Jean-François Chauvard
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Paresys
Rapporteurs / Rapporteuses : Carlo Marco Belfanti

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le costume est un vecteur d’identité, et les choix que firent les Vénitiennes ont sûrement été dictés par la représentation qu’elles cherchaient à donner d’elles-mêmes. Mais le costume oriente également l’image que l’étranger pouvait se faire des habitants de Venise. Il apparaît comme un moyen d’expression, au travers duquel une société montre ce qui la représente, voire ce qu’elle aimerait être, ses goûts, son rapport au pouvoir, etc. La présente recherche vise à décrire le contexte dans lequel des vêtements ont été créés, choisis et portés, et l’identité culturelle et sociale qu’ils ont pu véhiculer. Ce travail interroge l’image de la Cité-Etat qu’est Venise au XVIIIe s. à travers l’habillement et les accessoires vestimentaires choisis et portés par les Vénitiennes, afin de déterminer s’ils correspondent à l’expression ou à l’affirmation d’une identité forte, dans le contexte politique, social et économique de la Sérénissime. Nous étudions pour cela à la fois les métiers de la mode et les usages des consommatrices autour de la mode afin de comprendre comment les vêtements peuvent matérialiser l’expression de besoins sociaux et culturels, mais également représenter une réponse "économique" face à ces besoins. Nous choisissons de centrer notre travail sur le costume féminin d’une part en raison de la diversité des sources, de leur richesse, et d’autre part en raison du rôle moteur joué par les femmes dans le domaine de la mode. Nous nous attachons à confronter une ample palette de sources disponibles, c'est-à-dire les sources d’archives, les sources imprimées, l'iconographie et les pièces de collection conservées dans les musées. En choisissant d’étudier plus particulièrement la famille Donà di Riva di Biaisio au travers de leurs dépenses vestimentaires, et en nous appuyant sur une double échelle de valeurs, avec d’une part la culture matérielle (conditions de production, de circulation des objets, etc.), et d’autre part l’imaginaire et la culture intellectuelle (évolution des mentalités, image de soi, etc.), nous avons cherché à évaluer la manière dont, dans la Venise du XVIIIe s., le vêtement a pu être un véritable lieu de stratégies féminines, apte à nous renseigner sur la vie sociale des femmes de cette période et son évolution.