Thèse soutenue

Creuser la terre-patrie pour fabriquer la nation : histoire d'une aventure scientifique : de l’archéologie juive à l’archéologie israélienne (XIXe siècle-1967)

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Auteur / Autrice : Chloé Rosner
Direction : Claire AndrieuVincent Lemire
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 20/01/2020
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'histoire de Sciences Po (Paris)
Jury : Président / Présidente : Nathan Schlanger
Examinateurs / Examinatrices : Claire Andrieu, Vincent Lemire, Dominique Bourel, Laurence Gillot, Avner Ben-Amos
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Bourel, Laurence Gillot

Mots clés

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Résumé

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Cette recherche porte sur l’histoire d’institutions juives fondées à Jérusalem entre 1910 et 1925 qui souhaitent s’exercer à l’archéologie dans le contexte de l’exploration scientifique de la Palestine. Nous combinons leur étude avec celle de leurs acteurs, de leurs divers projets archéologiques ainsi que des réseaux qui les soutiennent. Afin d’appréhender leurs perceptions et leurs pratiques de l’archéologie, nous les examinons également en lien avec les administrations et les lois sur les antiquités développées et promulguées par les autorités successives ottomanes et britanniques en Palestine. Cette enquête permet de mesurer la contribution de ces institutions au développement de l’archéologie pratiquée en Israël entre 1948 et 1967. Ce premier volet de notre recherche nous permet ensuite d’interroger les rôles socio-politiques et culturels de l’archéologie dont sa participation à la construction d’une identité et d’une culture nationales juives et au façonnement de la Palestine comme terre patrie dans le contexte du sionisme. Parce que ces institutions favorisent de diverses manières l’enchevêtrement de l’archéologie avec les idéaux et les réalisations du mouvement sioniste, elles facilitent les usages et consolident ses rôles socio-politiques et culturels entre 1948 et 1967 en Israël. Nous analysons à cet effet les moyens mis en œuvre pour diffuser et sensibiliser le public plus large aux antiquités et aux sites archéologiques ainsi qu’à la discipline en elle-même. Ceci nous permet enfin de mesurer la manière dont l’archéologie s’est imposée comme « loisir national » israélien dans les années 1950-1960.