Auteur / Autrice : | Marine Huet |
Direction : | Éric Charmes |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie, aménagement et urbanisme |
Date : | Soutenance le 19/06/2018 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....) |
Laboratoire : Environnement Ville Société / EVS | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Yves Authier |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Tonnelat, Anaïk Purenne | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Hélène Bacqué, Mirna Safi |
Mots clés
Résumé
Cette thèse s’inscrit dans le débat portant sur la « ghettoïsation » des quartiers populaires français. Pour avancer dans ce débat, il faut prendre en compte l’ensemble des expériences quotidiennes de leurs habitants. Pour ce faire, les expériences urbaines des lycéens de Vaulx-en-Velin, vécues aussi bien dans les espaces publics centraux qu’au sein du microcosme social que constitue le lycée, sont interrogées et mises en regard de leurs représentations sociales. Ces adolescents qui, sans être marginalisés, sont stigmatisés par la sphère médiatique, catégorisent le monde social selon différents processus dichotomiques. L’approche intersectionnelle est mobilisée afin d’analyser l’entremêlement des dimensions spatiales, sociales, ethno-raciales et morales qui sous-tendent leurs représentations. La réflexion s’appuie sur des enquêtes qualitatives effectuées auprès d’adolescents des lycées Robert Doisneau à Vaulx-en-Velin et Juliette-Récamier à Lyon. Les lycéens élargissent progressivement leurs pratiques selon un continuum allant de leur quartier de résidence au centre-ville de Lyon. La recherche de l’autonomie, de l’anonymat et de diversité sociale guide la découverte (souvent accompagné de pairs) des différents espaces urbains fréquentés. Plus particulièrement, le centre-ville de Lyon, caractérisé par un régime de sociabilité public permet aux adolescents de Vaulx-en-Velin de faire l’expérience de l’indifférence. L’expérience de la norme d’égalité propre à ce type d’espaces publics reste cependant soumise à l’adoption d’un certain nombre de codes sociaux de la société dominante.