Thèse soutenue

Archaea methanogènes autochtones du microbiote intestinal de la personne âgée : Etude in vitro de leurs fonctions métaboliques dans l'écosystème colique

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Auteur / Autrice : Nadia Gaci
Direction : Monique Alric
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la sante
Date : Soutenance le 18/01/2016
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Microorganismes : Génome et environnement
Jury : Président / Présidente : Monique Alric
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Lacroix, Emmanuelle Maguin, Jean-François Brugere, Pascal Vandekerckove, Bernard Ollivier

Mots clés

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Résumé

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Le microbiote intestinal humain, bien que considéré comme stable, subit des modifications avec le vieillissement dues à divers paramètres comme le ralentissement du transit, la diminution des sécrétions, ou une mastication moins efficace. Parmi ces modifications est observée une augmentation de la proportion d’archées méthanogènes. Ces dernières, dont le rôle reste méconnu, présentent une faible diversité reconsidérée ces dernières années. Dans cette thèse, nous avons d’une part réévalué la diversité des méthanogènes du tractus gastro-intestinal (TGI) humain et d’autre part reconsidéré leurs capacités métaboliques au sein du microbiote intestinal humain. Dans une première partie, des outils ont été élaborés et évalués afin d’étudier le rôle et l’impact des archées dans le TGI : ainsi, une étude de la présence des archées méthanogènes et de l’évolution du microbiote fécal du rat a été réalisée sur différentes classes d’âge soumises à des conditions nutritionnelles et environnementales contrôlées. Le système in vitro « ECSIM » a également été utilisé, pour étudier le rôle du temps de transit (caractérisé le plus souvent comme lent chez les personnes âgées) et l’impact de l’apport et/ou de l’inhibition de l’archée méthanogène majoritaire Methanobrevibacter smithii, validant ainsi un modèle d’étude de ces archées méthanogènes. Dans une deuxième partie, le métabolisme de composés méthylés par des archées méthanogènes intestinales humaines a été étudié. Notamment, grâce à des enrichissements culturaux, des données génomiques de différents membres de Methanomassiliicoccales ont pu être obtenues, et des tests réalisés prouvant une méthanogenèse méthylotrophe H2-dépendante. Ces enrichissements ont également permis l’isolement de la première représentante des Methanomassiliicoccales du clade digestif, Methanomethylophilus alvus gen. nov., sp. nov.. Ces résultats procurent de nouveaux modèles d’étude et une réévaluation du rôle fonctionnel des archées méthanogènes dans le TGI humain. Enfin, ils procurent des arguments à l’utilisation d’archées comme probiotiques (« archaebiotics ») pour la prévention de la triméthylaminurie et des maladies cardiovasculaires.