Thèse de doctorat en Renaissance
Sous la direction de Joël Biard.
Thèses en préparation à Tours , dans le cadre de Sciences de l'Homme et de la Société depuis le 10-02-2014 .
Pour un lecteur des œuvres d’Aristote à la Renaissance, le vir probabilis est l’expert: celui qui est capable de développer un argument dialectique pour défendre avec succès ses propres thèses. En tenant compte d’une dimension double du concept d’évidence non déductive, tantôt juridique et tantôt logique, et sans oublier les liens profonds entre les différents savoirs – ce qui était un trait typique de la Renaissance, lorsqu’il n’était point extraordinaire que un juriste était également ‘philosophe’ –, nous nous proposons, dans un premier temps, d’étudier les catégories fondamentales liées au problème de la connaissance probable dans la tradition des commentaires aux Topiques d’Aristote, entre 1300 et 1650 environs. Dans l’étape successive, on tâchera d’illustrer l’influence de ces notions et de ces arguments sur la pensée juridique de cette époque. Ce travail visera l’élaboration d’une cartographie complète des emplois et des occurrences significatives des différents types de raisonnement topique dans les commentaires aux Topiques. En utilisant une approche multidisciplinaire – étude historique, reconstruction philologique et analyse philosophique – nous examinerons les commentaires aux Topiques les plus importants (ceux par Albert le Grand, Walter Burley, Blaise Pelacani de Parma), notamment et à la lumière du concept de ‘évidence non-déductive’. Pour finir, on prendra en considération les ouvres des plus influents juristes de l’époque (par exemple Jean de Legnano, F. Zabarella, A. Alciato et A. Tiraqueau) et on cherchera d’évaluer la présence et la valeur des philosophèmes aristotéliciens dans la constitution d’une théorie proprement juridique de la ‘preuve’.
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