Auteur / Autrice : | Jean Deilhes |
Direction : | Jean Nayrolles, Michel Poivert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 11/01/2021 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : France Amériques Espagne - Sociétés, pouvoirs, acteurs (Toulouse) |
Jury : | Président / Présidente : Guillaume Le Gall |
Examinateurs / Examinatrices : Jean Nayrolles, Michel Poivert, Nathalie Delbard, Évelyne Toussaint, Jean Kempf | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Guillaume Le Gall, Nathalie Delbard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail s’intéresse à un réseau d’acteurs pour lesquels le Sud de la France a constitué, ponctuellement ou durablement, un espace de rencontres et de fertilisation d’actions ou d’initiatives en faveur d’une reconnaissance de la valeur artistique du médium dans le contexte d’un vide institutionnel caractéristique des années 1960 en France. L’enjeu est d’expliciter les places, rôles et fonctions de quelques acteurs de la photographie durant une période peu abordée par l’histoire de la photographie alors qu'elle occupe une position charnière entre la photographie humaniste et la photographie contemporaine. L’étude prosopographique porte sur quatre photographes nés entre 1921 et 1934 : Jean Dieuzaide, Denis Brihat, Jean-Pierre Sudre et Lucien Clergue. Elle permet d’apprécier la singularité de chaque parcours et de dessiner les conditions selon lesquelles métier de photographe et pratique d’une « photographie créative » se sont opposés, articulés, ou complétés chez eux. La seconde partie du travail porte essentiellement sur la question de l’exposition envisagée ici comme modalité d’écriture de l’histoire. L’étude de quelques cas, situés entre 1954 et le début des années 1970, permet de voir que l’exposition fut un moyen d’accès à une reconnaissance artistique en France et à l’étranger, notamment au MoMA. Les partis pris esthétiques sont variables et vont de la photographie corporate à la nature morte, du nu et de l’expérimental à une pratique quasiment non-photographique et abstraite. Mais l’exposition fut aussi pensée et investie en termes de mise en espace, de matérialité et de valeur marchande de l’objet exposé. Outre les quelques expositions, les initiatives menées en faveur de la création de lieux d’exposition permettent de voir sous un nouveau jour comment l’absence de politique institutionnelle en France a favorisé, paradoxalement, de réelles dynamiques auxquelles la création des Rencontres d’Arles en 1970 est en partie redevable.