Thèse soutenue

Ethnicité et processus démocratique en Guinée, de 1990 à 2015
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Auteur / Autrice : El Hadj Mohamed Ramadan Diallo
Direction : Brigitte Vassort-RoussetAmadou A. Bano Barry
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sc sociales
Date : Soutenance le 11/09/2018
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur de soutenance : Université Jean Moulin (Lyon)
Jury : Président / Présidente : Jacques Michel
Examinateurs / Examinatrices : Amadou A. Bano Barry, Jacques Michel, René Otayek, Alioune Badara Diop, Samadia Sadouni
Rapporteurs / Rapporteuses : René Otayek, Alioune Badara Diop

Résumé

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La décennie 1990 constitue pour bon nombre de pays d’Afrique subsaharienne – francophones notamment – une transition de régimes autoritaires vers des régimes démocratiques. C’est le cas de la Guinée où un processus démocratique s’est ouvert dès la moitié des années 1980, avec la chute du régime dirigiste d’Ahmed Sékou Touré. A l’inverse des démocraties libérales occidentales dont elle s’inspire, la démocratie conventionnelle adoptée en Guinée existe dans l’architecture juridico-institutionnelle mais ne fonctionne pas, dans les faits, sur la base d’institutions politiques et sociales qui transcendent les clivages ethniques et communautaires. L’ethnicité en est la matrice fondamentale. Elle se manifeste par l’hybridation de produits institutionnels d’import-export à des réalités locales spécifiques. L’Administration publique, les partis politiques, les organisations socio-culturelles s’appuient explicitement ou implicitement sur l’ethnicité dans leur rapport au politique. Plusieurs facteurs sont à la base de ce double phénomène d’ethnicisation du fait politique et de politisation du fait ethnique en Guinée. On peut l’attribuer aussi bien à la fragilité de l’Etat qui peine à assurer ses missions régaliennes – sécurité, justice, bien-être, etc. – qu’à l’insuffisance de l’ancrage des valeurs, normes et principes de la démocratie libérale dans la société guinéenne. A cela, il faut ajouter le rôle structurant de l’ethnie comme groupe social de mobilisation politique dans les représentations collectives.