Thèse soutenue

Naissance d'un néoclassicisme hollywoodien

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Auteur / Autrice : Baptiste Creps
Direction : Marc Cerisuelo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts
Date : Soutenance le 13/01/2021
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche Littératures, savoirs et arts (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne)
Jury : Président / Présidente : Christian Viviani
Examinateurs / Examinatrices : Marc Cerisuelo, José Moure, Pierre Berthomieu, Fabien Delmas
Rapporteurs / Rapporteuses : José Moure

Résumé

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De l’histoire de l’art à l’histoire du cinéma américain, cette réflexion porte sur la mutation des formes hollywoodiennes à l’orée des années 1980. Le mouvement du Nouvel Hollywood est supplanté par un nouveau courant dont les caractéristiques font la part belle à la sidération et à la clarté visuelle, au retour de l’accompagnement symphonique, à une narration plus classique et à l’ambition, en tout point, de délivrer un spectacle bigger than life dans l’héritage de la tradition monumentale de l’ère hollywoodienne classique. La dénomination de ce mouvement, qui perdurera dans les années 1980 et 1990, s’est montrée jusqu’ici hésitante et imprécise. Le présent travail propose d’envisager le mouvement et la période sous l’angle du néoclassicisme. Les quelques études qui ont été réalisées dans ce sens se sont souvent limitées à concevoir le néoclassicisme comme la simple juxtaposition du « néo » et du « classique ». Au contraire, il apparaît qu’étudier le concept de néoclassicisme et son évolution pour en dégager les caractéristiques artistiques et historiques soit la seule méthode appropriée pour concevoir une période hollywoodienne néoclassique. Ainsi, le néoclassicisme hollywoodien se lira comme une réponse au Nouvel Hollywood de la même manière que le néoclassicisme du XVIIIe siècle s’interprète comme le contrecoup du rococo. Dès lors, de Jacques-Louis David à Steven Spielberg, tous deux chefs de file de leur mouvement néoclassique respectif, cette thèse de doctorat propose d’exposer l’émergence de ce mouvement à partir de 1975 entrainant le cinéma américain dans une nouvelle ère des studios, du storytelling et de l’entertainment. À travers le succès de la franchise Indiana Jones, point de bascule esthétique, et l’impact de son œuvre de manière plus générale, Spielberg s’imposera comme le « restaurateur » et le « continuateur » de la tradition classique. Paradoxalement, la modernité technique et rythmique des films néoclassiques induira l’idée d’un nouveau classicisme « augmenté du savoir moderne ». Dès lors, le monde néoclassique des années 1980-1990 pourra s’interpréter comme l’avènement d’un véritable « nouvel Hollywood »