Violences et grèves dans les plantations de São Paulo dans la période post-abolition (1888-1930)
Auteur / Autrice : | Elizabete Mathieu |
Direction : | Laura de Mello e Souza |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance le 08/07/2022 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Roland Mousnier (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Vidal |
Examinateurs / Examinatrices : Simele Rodrigues, Jean Hébrard, Luiz Felipe de Alencastro | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Vidal, Paulo César Garcez Marins |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse traite des grèves et de la violence entre les ouvriers agricoles et les patrons dans les plantations de café à São Paulo, au Brésil, dans la période post-abolition (1888-1930). S'appuyant sur l'histoire sociale et sur une diversité de sources historiques, l'objectif est de démontrer que les ouvriers agricoles n'étaient pas des sujets historiques pacifiques et soumis. Bien que les patrons aient interdit la formation de syndicats, les ouvriers ont pu (re)créer des tactiques de résistance et de lutte individuelle, familiale et collective, où les femmes ont joué un rôle primordial en tant que travailleuses et participantes actives dans la lutte contre les multiples formes d’exploitation auxquelles elles étaient soumises dans les fazendas. C’était pour les ouvriers un moyen de contester les stratégies d'exploitation et de domination que les propriétaires de fazendas, par des mécanismes de contrôle rigides et coercitifs et par une discipline excessive, mettaient en œuvre afin de les contenir dans un modèle idéal de travailleur. La répression violente des grèves par les patrons et la police et les agressions physiques entre ouvriers et patrons révèlent que la violence dans les relations de travail en milieu rural au Brésil était fréquente, ce qui démystifie la thèse du pacifisme et de la soumission des travailleurs ruraux brésiliens.