Thèse en cours

Cinémas de la patience. Une écologie de la perception cinématographique (Reygadas, Alonso, Serra)

FR  |  
EN

Accès à la thèse

Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 01/12/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Louise Ibáñez--drillières
Direction : Karim Benmiloud
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : ETUDES ROMANES spécialité Etudes hispaniques et hispano-américaines
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 01/12/2023
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IRIEC - L'institut de recherche intersite études culturelles
Jury : Président / Présidente : Nancy Berthier
Examinateurs / Examinatrices : Karim Benmiloud, Florence Olivier, Emmanuel Vincenot, Antoine Gaudin, Magali Kabous
Rapporteurs / Rapporteuses : Florence Olivier, Emmanuel Vincenot

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse se consacre à l’étude de trois filmographies contemporaines hispaniques et hispano-américaines encore relativement peu étudiées en France : l’œuvre du réalisateur mexicain Carlos Reygadas (Mexico, 1971), celle du cinéaste catalan Albert Serra (Banyoles, 1975), et celle du cinéaste argentin Lisandro Alonso (Buenos Aires, 1975). Par leur traitement réaliste du temps et par l’économie d’action qui préside à leur composition, ces trois filmographies apparaissent comme des contre-points radicaux à une relation consommatoire aux images. Elles définissent les coordonnées d’un rapport alternatif aux films, posant de facto la question de savoir en quoi consisterait un voir viable et vivable, c’est-à-dire une perception qui ne serait de l’ordre ni de la consommation, ni de la simple reconnaissance, ni de la capture. Ces cinémas, en sollicitant la patience de leur public sur le mode d’une démobilisation rythmique, d’une libération attentionnelle et de la mise en œuvre d’un régime sensoriel de l’événement, proposent des pratiques du voir et du sentir qui répondent, dans le champ des pratiques cinématographiques (compositionnelles et spectatorielles), à un certain nombre de questionnements éthiques et politiques posés par la nouvelle épistémologie écologique. En élaborant le concept de « patience » comme un concept pleinement cinématographique au contact direct des quinze films étudiés, la thèse propose d’envisager la pratique de patience comme un exercice perceptif de « situation » éthique et politique au sein du paradigme écologique contemporain. Cette recherche se situe ainsi au croisement des études hispaniques et hispano-américaines, des études cinématographiques et de la philosophie de l’écologie.