Thèse soutenue

Synthèse de nouveaux matériaux lamellaires pour des applications environnementales

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Auteur / Autrice : Dylan Chaillot
Direction : Simona BenniciJocelyne Brendlé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science des matériaux
Date : Soutenance le 04/09/2020
Etablissement(s) : Mulhouse
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique et chimie-physique (Strasbourg ; 1994-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Science des Matériaux de Mulhouse - Institut de Science des Matériaux de Mulhouse - IS2M - UMR7361

Résumé

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Cette thèse est centrée sur le besoin de trouver de nouveaux matériaux propres pour l’environnement à des fins industrielles, notamment pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, le CO2 étant le plus préoccupant. Pour cela, les matériaux doivent présenter de grandes capacités d’adsorption et une bonne sélectivité envers ces gaz, l’adsorption de CO2 étant notamment corrélée à un grand nombre de sites basiques accessibles et à de larges particules. Ainsi, des zéolites, des matériaux carbonés, et des Hydroxydes Double Lamellaire (HDL) et autres matériaux dérivés ont été testés récemment tout en démontrant des résultats prometteurs. D’un autre côté, il est également nécessaire de trouver de nouvelles sources d’énergies plus respectueuses de l’environnement tout en minimisant les pertes de performances. Ainsi, les hydrates de carbones (glucides) dérivés de la biomasse sont les sources de carbone les plus abondantes sur Terre avec des applications prometteuses en chimie, dans l’industrie alimentaire, en papeterie, et dans les industries pharmaceutiques. Parmi les molécules les plus intéressantes, le 5-Hydroxyméthylfurfural (5-HMF) peut être utilisé comme un substitut de molécules dérivées du pétrole. Elle peut être synthétisée facilement par déshydratation de glucides tels que le fructose ou le glucose, en association avec des sous-produits (acide lévulinique et acide formique). Cette réaction catalytique nécessite des matériaux avec une grande surface spécifique et des sites facilement accessibles pour maximiser la surface réactionnelle et réagir avec les glucides dissouts.L’optimisation des conditions de synthèse par voie sol-gel des matériaux hybrides organique-inorganique de structure de type talc et saponite et des hydrotalcites sont les principaux objectifs de cette thèse, avant de démontrer leurs propriétés par des réactions tests : l’adsorption de CO2 par des hydrotalcites, et la déshydratation du fructose dans le cas des matériaux hybrides organique-inorganique de structure de type talc et saponite.De nombreuses techniques ont permis de caractériser les propriétés physico-chimiques de ces matériaux : Diffraction des Rayons X, spectroscopie Infrarouge à Transformée de Fourier, spectroscopie de Résonance Magnétique Nucléaire du 27Al et du 29Si, Fluorescence des Rayons X, analyses thermogravimétriques, Microscopie Électronique à Balayage, adsorption d’azote N2, et calorimétrie d’adsorption d’ammoniac et de dioxyde de soufre. Ainsi, les analyses réalisées sur les matériaux hybrides de structures lamellaires démontrent une faible cristallinité dû aux courts temps de synthèse réalisés par voie sol-gel, mais également une faible stabilité thermique jusqu’à 200°C. De ce fait, la déshydratation du fructose en 5-HMF semblait être une réaction test viable pour mesurer l’acido-basicité de surface des échantillons en fonction de leur rapport molaire Si/Al, mais les très faibles quantités de 5-HMF détectées par HPLC indique que cette étude a besoin d’être davantage approfondie. D’un autre côté, les analyses réalisées sur les hydrotalcites synthétisées par voie sol-gel montrent une structure lamellaire aux rapports molaires Mg/Al proches de 3. La calcination de ces matériaux a permis d’obtenir des oxydes mixtes dont leurs capacités d’adsorption du CO2 ont été mesurées à haute température (400°C) et comparées à des matériaux similaires reportés dans la littérature. Au final, les hydrotalcites synthétisées par voie sol-gel démontrent des performances similaires à des hydrotalcites synthétisées par des méthodes plus couteuses en temps et en énergie. Ainsi, la voie sol-gel permet des économies non-négligeables à échelle industrielle. [...]