Thèse soutenue

Modèles Mathématiques de la Dynamique des Communautés Microbiennes dans les Cultures Continues

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Auteur / Autrice : Pablo Ugalde
Direction : Jérôme HarmandThéodore Bouchez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biotechnologie et Microbiologie
Date : Soutenance le 02/11/2020
Etablissement(s) : Montpellier, SupAgro
Ecole(s) doctorale(s) : GAIA (Montpellier ; École Doctorale ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Biotechnologie de l'Environnement (Narbonne)
Jury : Président / Présidente : Marc Héran
Examinateurs / Examinatrices : Marc Héran, Denis Dochain, Orkun S. Soyer, Elie Desmond-Le Quéméner, Béatrice Laroche, Matthew Wade
Rapporteurs / Rapporteuses : Denis Dochain, Orkun S. Soyer

Résumé

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Aujourd'hui, la modélisation dynamique de la croissance microbienne ne repose que sur de nombreuses lois différentes phénoménologiques, qui ont été déduites de l'étude des cultures pures, les plus célèbres étant l'équation Monod (Monod, 1942). En fait, plus de 60 expressions différentes ont été proposées pour des applications biotechnologiques (Bastin & Dochain, 1990), la plupart d'entre elles s’inspirant des équations de Monod, Haldane ou Contois. Le choix d'une fonction ou d’une autre repose souvent sur l’expérience ou la formation de l’utilisateur alors même que ce choix peut changer radicalement le comportement qualitatif du modèle. Si ces modèles phénoménologiques sont utiles dans un certain nombre d'applications industrielles, le manque de connaissance des principes fondamentaux qui régissent la croissance microbienne limite fondamentalement notre capacité prédictive pour de nombreuses applications biotechnologiques ou pour l'analyse des systèmes environnementaux. Lors de l'étude des cultures microbiennes mixtes dans les processus biotechnologiques, plusieurs chercheurs ont proposé que la thermodynamique pourrait constituer un cadre approprié pour le développement de nouvelles approches permettant une meilleure compréhension des principes fondamentaux qui conditionnent la croissance microbienne (Bruce E. Rittmann & McCarty, 2001; Kleerebezem & Van Loosdrecht 2010;. Rodriguez et al, 2008). En utilisant ce principe, une théorie thermodynamique de la croissance microbienne a été proposée récemment (Desmond-Le Quemener & Bouchez, 2014). L'idée derrière le modèle est de lier les flux de substrat (croissance microbienne) à une force (densité d'énergie). La thèse proposée vise à étudier les propriétés spécifiques d'un tel modèle par rapport aux connaissances existantes sur les modèles classiques de type bilans matières dont les propriétés principales sont résumées dans un certain nombre de livres comme " The theory of the chemostat: - Dynamics of Microbial Competition" de Smith et Waltman (2008). Dans le cadre de l’approche thermodynamique proposée, le modèle à analyser sera d'abord défini dépendant du(des) processus biologique(s) spécifique(s) à étudier (aérobie vs anaérobie). L'objectif ultime de la thèse est d'étudier comment les relations, comme les liens entre la biodiversité et le fonctionnement ou encore entre la biodiversité et les performances d’un écosystème microbien, sont affectées (quelles prédictions peuvent être faites et avec quelle précision) par le nouveau cadre de modélisation. Selon les compétences principales des candidats (génie microbiologique, génie des procédés, mathématiques appliquées, automatique), des approches analytiques ou numériques seront utilisées.