Thèse soutenue

Analyse comparative de l'oncogenèse des proliférations digestives T de bas grade du chorion de l'homme et du chat
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Auteur / Autrice : Valérie Freiche
Direction : Olivier Hermine
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance le 19/12/2019
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cancérologie : biologie-médecine-santé (Villejuif, Val-de-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des Maladies Génétiques (Paris)
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Éric Solary
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Hermine, Éric Solary, Alexandra Traverse-Glehen, Aurélien Amiot, Lucile Couronné, Georgia Malamut
Rapporteurs / Rapporteuses : Alexandra Traverse-Glehen, Aurélien Amiot

Mots clés

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Résumé

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Les lymphoproliférations à cellules T du tractus gastro-intestinal (GI-TLPD) sont des lymphomes digestifs T primitifs très rares de l’homme, de diagnostic complexe, pour lesquels aucun consensus thérapeutique n’a encore été établi. Par ailleurs, une lymphoprolifération digestive indolente à cellules T (T-LGIL) émergente est décrite dans l’espèce féline et représente actuellement la première tumeur digestive chez le chat. La physiopathologie de ces deux entités reste très mal définie.Nous avons analysé de manière extensive les prélèvements de 22 chats présentant un T-LGIL sur les plans clinique, paraclinique, histopathologique et moléculaire. Nos données indiquent que les caractéristiques du T-LGIL sont très similaires à celles de la GI-TLPD humaine et valident que ce modèle animal est pertinent pour l’étude de la maladie chez l’homme. Nous avons en outre mis en évidence une dérégulation de la voie JAK/STAT lors de T-LGIL qui pourrait représenter une cible thérapeutique d’intérêt, commune aux deux espèces. Dans la seconde partie du travail, notre objectif a été l’identification de biomarqueurs susceptibles de discriminer les lymphoproliférations indolentes félines de bas-grade des entérites lymphoplasmocytaires, ce diagnostic différentiel étant un défi dans l’espèce féline. Nous avons établi de nouveaux critères histologiques et immunohistochimiques. En revanche, les données du séquençage du microbiote n’ont pas mis en évidence de différence significative entre les deux groupes.La synthèse de ces données nous a permis de proposer un nouveau modèle de lymphomagenèse basé sur un continuum entre une entéropathie inflammatoire chronique et l’émergence de clones néoplasiques T au sein de la muqueuse intestinale. Dans la suite de ce travail, un séquençage du virome ainsi qu’une analyse pangénomique et pantranscriptomique par whole genome et RNA sequencing sont actuellement en cours afin d’identifier les altérations oncogéniques impliquées dans la pathogenèse des T-LGIL.