Thèse soutenue

Perception et apprentissage prérinatal chez la seiche : approche comparative et effet du stress

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Nawel Mezrai
Direction : Anne-Sophie Darmaillacq
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie et biologie des organismes - populations - interactions
Date : Soutenance le 01/03/2019
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Éthologie animale et humaine (Rennes ; Caen ; 1996-....)
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Ludovic Dickel
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Sophie Darmaillacq, Benoist Schaal, Patrizia D’Ettorre, Céline Zatylny-Gaudin, Sophie Lumineau
Rapporteurs / Rapporteuses : Benoist Schaal, Patrizia D’Ettorre

Résumé

FR  |  
EN

Ette thèse est centrée sur les capacités sensorielles, cognitives et sur les effets du stress chez deux espèces de seiche : Sepia officinalis et Sepia pharaonis. Nous avons d’abord démontré que les embryons répondent à différents stimuli environnementaux (lumière, proies, prédateurs, encre de seiche) mettant en évidence que l'information sensorielle passe à travers la capsule de l'œuf, ce qui permet une continuité sensorielle transnatale. De telles réponses sont possibles puisque leur système chimiosensoriel et visuel sont fonctionnels avant l'éclosion. Nous avons également montré que les embryons des deux espèces sont capables d'apprentissage simple (empreinte alimentaire) et associatif (conditionnement classique) et que ces capacités précoces pourraient augmenter leurs chances de survie avant et après l'éclosion en permettant la reconnaissance des proies et des prédateurs. Enfin, nous avons montré que le stress embryonnaire naturel (odeur de prédateur) et artificiel (lumière) ont des effets modérés voire nuls sur les capacités d’apprentissage périnatal. Ces résultats comportementaux ont été observés sans grande différence entre les deux espèces qui vivent pourtant dans des environnements très éloignés. Pris ensemble, ces résultats démontrent que les embryons de seiche ne sont pas isolés de leur environnement mais détectent et traitent les informations environnementales qui modulent leur comportement après l’éclosion.