Auteur / Autrice : | Coline Couillault |
Direction : | Bertrand Dubois |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moleculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance le 04/04/2019 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale de Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....) |
Laboratoire : Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-François Nicolas |
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Dubois, Thierry Defrance, Stéphane Paul | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabienne Anjuere, Karin Tarte |
Mots clés
Résumé
Les lymphocytes B (LB) et les plasmocytes (PC) émergent comme des cellules importantes dans la surveillance immunitaire des tumeurs, même si leur rôle pro- ou anti-tumoral reste activement débattu. Nous avons émis l’hypothèse que cette dualité fonctionnelle de la réponse B pourrait être dictée par l'identité des sous-populations de LB infiltrant la tumeur et/ou par la nature des anticorps (Ac) qu’ils produisent. Dans ce contexte, nous avons montré que les tumeurs du sein et de l’ovaire sont souvent infiltrées par des LB mémoires et des PC exprimant/produisant principalement des IgG ou des IgA. Les IgA sont fortement enrichis dans les tumeurs mammaires in situ, plus précoces, et dans 15-20% des tumeurs invasives, suggérant un rôle différentiel des IgG et des IgA dans la progression tumorale. Les IgA, pouvant être monomériques ou dimériques dans les tumeurs, ciblent en général des antigènes (Ags) différents de ceux des IgG. Nous montrons de plus que les Ags ciblés par les IgA et les IgG sont souvent impliqués dans des fonctions de développement des tissus et d’interaction avec l’ADN, et sont parfois partagés entre patients et entre les types de tumeurs, suggérant leur importance dans la réponse anti-tumorale. En parallèle, grâce à l’étude des tumeurs de patientes souffrant d’un syndrome neurologique paranéoplasique, nous avons pu montrer que l’induction concomitante de PC à IgG et de LT CD8+ cytotoxiques dans la tumeur était liée à des amplifications et/ou des mutations dans les gènes des Ags tumoraux. Ces résultats mettent en évidence l’important des LB et des Ig dans la réponse anti-tumoral, et ouvre des pistes pour rechercher des cibles thérapeutiques en immunothérapie