Thèse soutenue

Enjeux et dynamiques de la prise en compte et du rejet de la pluralité linguistique et culturelle des enfants dans les pratiques d’éducation scolaire et de soin orthophonique : Algérie-France : comparais(s)ons

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Auteur / Autrice : Matthieu Marchadour
Direction : Philippe BlanchetSafia Asselah-Rahal
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 11/10/2018
Etablissement(s) : Rennes 2 en cotutelle avec Université d'Alger 2. Département de français
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Laboratoire : Pôle de Recherche Francophonies, Interculturel, Communication, Sociolinguistique
Jury : Président / Présidente : Marielle Rispail
Examinateurs / Examinatrices : Stéphanie Clerc Conan, Nabila Benhouhou, Audrey Noël
Rapporteurs / Rapporteuses : Marielle Rispail, Mylène Eyquem-Lebon

Résumé

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Ce travail propose une étude de la prise en compte des plurilinguismes des enfants dans les cadres scolaires et orthophoniques français et algériens. Nous y analysons les façons qu’ont les acteurs professionnels de l’éducation et du soin interrogés, d’agir vis-à-vis des différentes langues et cultures des enfants, tantôt élèves tantôt patients. Les problématiques centrales abordées sont notamment celles de la norme, de l’étrangeté ou de l’écart, et de la traduction. Dans ces contextes scolaires et thérapeutiques liés, nous souhaitons ainsi nous questionner sur les possibilités d’écarts et de « dissensus », à la fois conditions et stimulations du politique et du culturel, dont disposent les enfants qui y sont éduqués et soignés. En d’autres termes, comment les enseignants « ordinaires » et les orthophonistes (dont le préfixe peut laisser entendre une certaine idée de « droiture ») agissent avec et réagissent face à des enfants qui ne correspondent pas aux normes ou à la norme linguistico-culturelle attendue et exigée par l’éducation nationale et la société françaises? Le langage étant une création permanente, ces enseignants et ces orthophonistes ont-ils une vision d’un « ordre » linguistique et langagier influencé par une conception monolingue de la société ? Quelle part de liberté et de création, d’inattendu, eux aussi définitoires d’une certaine compréhension du politique, laissent ces éducateurs et ces thérapeutes aux enfants vis-à-vis de leur langage et de leurs langues ? Face à ces interrogations, c’est la figure de l’ « allophone », dont la nomination même pose grandement question, qui aura fonction de miroir et de révélateur des normes implicites des contextes étudiés.