Thèse soutenue

Les relations cinématographiques entre la France et la RDA : entre camaraderie et exotisme ( 1946-1992)

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Auteur / Autrice : Perrine Val
Direction : Sylvie LindepergMatthias Steinle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire du cinéma
Date : Soutenance le 22/05/2018
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l'art (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Chris Wahl
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Lindeperg, Matthias Steinle, Caroline Moine
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Véray, Hélène Camarade

Résumé

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A travers l'étude des relations cinématographiques entre la France et la RDA, cette thèse met en lumière la manière dont Je cinéma constitua un espace de rencontre entre l'Est et l'Ouest. Initiés après 1945 par des professionnels du cinéma portés par un même engagement communiste, les échanges de films entre la France et la RDA se heurtent rapidement à l'actualité géopolitique et notamment à l'absence de liens diplomatiques officiels entre les deux États. Grâce à plusieurs figures de passeurs, des collaborations singulières aboutissent néanmoins, telles que la réalisation de coproductions, la diffusion de films de la DEF A à Cannes et dans les ciné-clubs et la participation régulière de Français au festival de Leipzig. Les relations cinématographiques franco-est-allemandes dépassent souvent le cadre binational et s'étendent à d'autres horizons. La Chine de Mao et la guerre d'Algérie constituent ainsi des espaces où se croisent les regards des cinéastes français et est-allemands. Si la France et son histoire inspirent plusieurs films à la DEFA, seuls deux documentaires français s'intéressent à la RDA, avant et après Mai 1968. Ce déséquilibre s'accentue encore à partir des années 1970. La reconnaissance officielle de la RDA par la France en 1973 s'accompagne de l'institutionnalisation des relations cinématographiques, qui simplifie la circulation des films de part et d'autre du Rideau de fer en même temps qu'elle en accroît l'asymétrie. Ce n'est qu'après la chute du Mur que la France s'intéressera davantage au sort de l'ex-RDA, en produisant plusieurs films sur l'après-1989 et en mettant la DEFA à l'honneur dans le cadre de rétrospectives.