Thèse soutenue

Devenir lecteur des référents culturels dans l'œuvre du poète européen Guillermo Carnero

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Auteur / Autrice : Catherine Guillaume
Direction : Françoise Morcillo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature espagnole
Date : Soutenance le 16/11/2018
Etablissement(s) : Orléans
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Orléans)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Réceptions et médiations de littératures et de cultures étrangères et comparées (Orléans ; 2012-....)
Jury : Président / Présidente : Bénédicte Mathios
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Morcillo, Bénédicte Mathios, Marie-Claire Zimmermann, Daniel Lecler, Daniel-Henri Pageaux, Jaime Siles
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Claire Zimmermann, Daniel Lecler

Résumé

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Le poète européen Guillermo Carnero, dit ‘novísimo’, publie ses premiers poèmes dans l’Espagne du franquisme tardif des années 70 du siècle dernier et se fait alors connaître du grand public par son oeuvre phare Dibujo de la muerte. Auteur de onze livres, il poursuit l’élaboration de son oeuvres piralaire jusqu’au dernier recueil en date, Carta florentina, publié en 2018, tout en conduisant une carrière universitaire en tant que professeur de littérature à l’université d’Alicante. Souffrant d’une réception souvent figée par les figures de réception imposées de l’historiographie littéraire, la signifiance de cette oeuvre, réputée difficile, ne fut que trop rarement mise en évidence malgré la parution d’essais européens. Or, le poète, lecteur et érudit cosmopolite amoureux des arts et des cultures exprime dans sa poésie une intime relation au monde grâce à une relation dialogique avec le référent culturel, qui y occupe une place centrale en tant qu’axe fondateur autour duquel s’articulent l’expression de l’émotion poétique et la réflexion sur la création. L’hybridité constitutive du tissage de l’insaisissable ordonné de cette oeuvre poétique induit chez le lecteur une réception engagée et une itinérance au sein des univers culturels propres à l’auteur. Ainsi se met en oeuvre la médiation humaniste entre le poète et son lecteur grâce à la prégnance du référent culturel mobilisé pour dire l’intime d’un douloureux rapport au monde. Cette médiation humaniste facteur de connaissance de soiest ici conduite hors de toute recherche d’intertextualité mais laisse place à l’écriture de l’émotion à l’oeuvre, saisie dans l’instantanéité des ambivalences d’une insaisissable voix poématique