Thèse soutenue

Le contrat portant sur le corps humain

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Auteur / Autrice : Aloïse Quesne
Direction : Gilles Raoul-CormeilJean-René Binet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences juridiques
Date : Soutenance le 07/12/2018
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit-Normandie (Caen)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherche en droit privé (Caen)
établissemnt de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Annick Batteur
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Raoul-Cormeil, Jean-René Binet, Grégoire Loiseau, Astrid Marais, Muriel Fabre-Magnan
Rapporteurs / Rapporteuses : Grégoire Loiseau, Astrid Marais

Résumé

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Le corps humain n’a pas échappé au mouvement de contractualisation protéiforme qui se généralise. En ce sens, notre thèse a permis de démontrer l’existence d’une nouvelle catégorie juridique : celle du contrat portant sur le corps humain. Il s’agit d’un genre contractuel qui abrite de nombreuses espèces. La spécificité de ces contrats et l’hétérogénéité des règles qui les gouvernent n’est pas un obstacle à leur systématisation : le contrat portant sur le corps humain est un accord de volontés par lequel l’une des parties met son corps à disposition de l’autre pour l’exécution de la prestation convenue entre elles. En vertu de ce contrat, le cocontractant exerce un pouvoir matériel sur le corps mis à sa disposition. La prestation peut se réaliser sur ou par le corps mis à disposition. Un régime commun a pu être mis à jour. En effet, le législateur prévoit des obligations d’information pour éclairer le consentement de la partie faible, des droits potestatifs extinctifs lui sont également attribués afin que son consentement soit toujours révocable et un encadrement de la sécurité corporelle est nécessairement assuré. Cette étude a conduit à l’élaboration d’une classification des espèces contractuelles, ce qui permet de bénéficier d’une vision d’ensemble de ces contrats et de comprendre que chacun d’entre eux doit s’apprécier suivant l’acte envisagé et le corps mis à disposition. Dès lors, des règles spécifiques s’appliquent, lesquelles sont entièrement dédiées à la protection du corps et, partant, de la dignité humaine.