Thèse soutenue

Phénotypes sifflants et facteurs de risque à un âge précoce

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Auteur / Autrice : Souheil Hallit
Direction : Chantal Raherison-SemjenPascale Salameh
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique et Épidémiologie
Date : Soutenance le 29/05/2018
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Bordeaux population Health
Jury : Président / Présidente : Isabelle Baldi
Examinateurs / Examinatrices : Pascale Salameh, Isabelle Baldi, Valérie Siroux, Nadine Saleh
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Siroux, Christos Chouaïd

Résumé

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Les phénotypes de l’asthme sont affectés par l’exposition à de multiples facteurs durant la grossesse. Pour évaluer cette hypothèse, deux études ont été menées : l’une en France, l’autre au Liban. Dans l'étude française, l'objectif était de décrire les phénotypes respiratoires de sifflement chez l’enfant entre l’âge de deux mois et d’un an, et d'évaluer les facteurs de risque associés à ces phénotypes de sifflement dans une grande cohorte de naissance. Dans l'étude libanaise, les objectifs étaient d'évaluer les associations entre l'utilisation de médicaments, d'alcool, de cigarettes et/ou de narguileh, et l'exposition aux pesticides/détergents pendant la grossesse avec l'asthme infantile au Liban et de valider la version arabe du test de contrôle de l'asthme (ACT) chez ces enfants et d’identifier les facteurs de risque qui pourraient affecter le contrôle de l'asthme.Méthodes: Nous avons étudié 18 041 nourrissons de la cohorte de naissance ELFE (Étude Longitudinale Française depuis l'Enfance). Les parents ont signalé une respiration sifflante et des symptômes respiratoires à deux et 12 mois, et ont répondu à un questionnaire complet (exposition pendant la grossesse, allergie parentale). Le plan d'étude du projet libanais consistait en une étude cas-témoins, menée entre Décembre 2015 et Avril 2016, recrutant 1503 enfants, âgés de 3 à 17 ans. Le questionnaire administré évaluait les caractéristiques sociodémographiques (âge, sexe, niveau d'éducation des deux parents), les antécédents familiaux d'asthme et d'autres facteurs de risque connus de l'asthme (système de chauffage à domicile, antécédents d'otites récidivantes, humidité dans la maison, enfant allant à une garderie, fumer et boire de l'alcool pendant la grossesse, exposition aux pesticides et aux détergents).Résultats: Les enfants sans symptômes (témoins) représentaient 77,2%, 2,1% avaient une respiration sifflante à deux mois mais pas de respiration sifflante à un an (sifflement intermittent), 2,4% avaient une respiration sifflante persistante et 18,3% avaient une respiration sifflante à un an. En comparant les sifflements persistants aux contrôles, on a observé qu’avoir un frère ou une sœur (ORa = 2,19) ou deux frères et sœurs (ORa = 2,23) contre aucun, une toux nocturne (OR = 5,2), une détresse respiratoire (OR = 4,1) et un excès de sécrétions bronchiques (OR = 3,47 ) à deux mois, un reflux chez l'enfant à 2 mois (OR = 1,55), des antécédents d'asthme maternel (OR = 1,46) et le tabagisme maternel pendant la grossesse (OR = 1,57) étaient significativement associés à une respiration sifflante persistante. Ces mêmes facteurs, avec en sus une éruption cutanée chez l'enfant à 2 mois (OR = 1,13) et des antécédents paternels d'asthme (OR = 1,32) étaient significativement associés à une augmentation de la probabilité d'une respiration sifflante. Avoir un frère (ORa = 1,9) en comparaison à ne pas en avoir, une toux nocturne à 2 mois (OR = 1,76) et un excès de sécrétions bronchiques à 2 mois (OR = 1,65) étaient significativement associés à une respiration sifflante persistante par rapport à une respiration sifflante intermittente....