Thèse soutenue

Les défis sociodémographiques et politiques de la malnutrition des enfants dans les pays d'Afrique du Sahel et de la Corne de l'Afrique

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Auteur / Autrice : Robert Ndamobissi
Direction : Maryse Gaimard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 21/12/2017
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Georges Chevrier. Sociétés et Sensibilités (Dijon ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Gilles Ferréol
Examinateurs / Examinatrices : Maryse Gaimard, Frédéric Sandron, Christophe Bergouignan

Résumé

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La situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle récurrente dont souffrent environ 155 millions d’enfants dans le monde dont 59 millions en Afrique et particulièrement ceux du Sahel et de la Corne de l’Afrique, constitue un problème majeur de santé publique, de développement et de conscience collective mondiale dans ce nouveau contexte de globalisation de la prospérité, des droits de survie, d’éducation et de protection des enfants.La malnutrition des enfants de moins de cinq ans caractérisée par le rachitisme, l’insuffisance pondérale ou l’émaciation, augmente leurs risques de décès, handicape le développement psycho moteur de même que leurs réussites scolaires et professionnelles et impacte négativement le développement économique des pays entrainant un cercle vicieux de pauvreté familiale et sociétale et d’émigrations.Parmi les pays les plus touchés par la malnutrition des enfants, les cinq pays ayant fait l’objet de cette thèse (le Burkina Faso, le Niger, le Sénégal, l’Ethiopie et le Ghana), sont fragilisés à des degrés variés, par un environnement climatique et géo-écologique austère, une instabilité du régime politique, un faible développement économique et social ainsi qu’une gouvernance nutritionnelle déficiente causée par le déficit d’engagements politiques, législatifs et financiers réels et les faiblesses des capacités institutionnelles.En plus de l’insécurité alimentaire, les enfants et leurs familles sont confrontées au manque de disponibilité et d’infrastructures sociales et de santé communautaires, à la pauvreté du ménage, au statut social précaire, au fardeau démographique, aux inégalités de genre entre hommes et femmes, aux contraintes de normes sociales, culturelles et de croyances traditionnelles, à l’ignorance qui entretiennent des pratiques comportementales inappropriées d’alimentation et de nutrition des enfants ainsi que l’environnement insalubre vecteur de maladies.Le réveil politique, l’investissement multi sectoriel et l’éducation de masse en faveur de la nutrition des enfants sont requis pour l’atteinte des engagements mondiaux pour 2030 visant le développement, la prospérité pour tous, l’élimination de la faim et de la malnutrition.