Thèse soutenue

Traduire la littérature brute : le second tapuscrit de Vincenzo Rabito

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Auteur / Autrice : Laura Brignon
Direction : Jean-Luc Nardone
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue, littérature, arts et civilisation italiens
Date : Soutenance le 08/12/2017
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Il Laboratorio (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Christophe Mileschi
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Luc Nardone, Maria Pia De Paulis-Dalembert, Salvatore Silvano Nigro, Antonella Capra
Rapporteurs / Rapporteuses : Maria Pia De Paulis-Dalembert, Salvatore Silvano Nigro

Résumé

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Vincenzo Rabito (1899-1981), Sicilien jamais scolarisé, fut l’auteur de deux immenses tapuscrits autobiographiques qui présentent une extraordinaire traversée du XXe siècle italien vu par un membre des classes les plus défavorisées. Dans son écriture qui mêle le sicilien et l’italien, les mots, dont la graphie calque la prononciation, sont séparés par des signes de ponctuation, et les échos de la tradition orale se font sentir dans le propos fortement digressif qui entremêle la vie vécue et la vie imaginée. Notre thèse prend pour objet d’analyse le second tapuscrit en vue d’en proposer une traduction en français. Par le biais d’une réflexion qui a pour fil rouge le rapport à l’altérité linguistique, la recherche se déroule en trois étapes successives. Dans la première, à partir d’une mise en contexte de la vie de l’auteur, de sa langue et de son œuvre, on construit une réflexion sur la « littérature brute », les modalités de sa publication et de sa réception tant en Italie qu’en France, pays caractérisé par un rapport très normatif à la langue. La deuxième étape, tout entière dédiée au texte de Rabito, analyse la langue de l’auteur, ainsi que la structuration et les procédés stylistiques de sa narration. À partir d’une réflexion à propos des dichotomies à l’œuvre dans la pensée de la traduction, la dernière étape se fonde sur les notions d’hybridité et de déplacement pour construire la traduction de Rabito, entreprise subjective à la recherche d’un équilibre entre les spécificités du texte source et l’exigence de lisibilité imposée par la perspective d’une publication. Elle se termine avec une vingtaine de pages traduites extraites du tapuscrit étudié, envisagées comme préalable à une publication future.