Thèse soutenue

Le sanctuaire principal de la barque sacrée d'Amon dans le temple de Karnak sous le règne de Thoutmosis III

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Auteur / Autrice : Emmanuelle Montélimard-Arnaudiès
Direction : Nicolas Grimal
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Égyptologie
Date : Soutenance le 16/12/2017
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Pierre Tallet
Examinateurs / Examinatrices : Dimitri Laboury, François Larché, Frédéric Payraudeau

Résumé

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Au XVIe siècle avant J.-C., Thoutmosis III fit construire un sanctuaire en granit rose dans le temple d’Amon, à Karnak. Cet édifice, nommé Outjes-khâou, « (celui qui) exalte les apparitions d’Amon », servait d’abri principal à la barque du dieu, qui était portée en procession lors des grandes fêtes thébaines. Remplaçant la chapelle Rouge d’Hatshepsout, il resta debout jusqu’à ce que Philippe Arrhidée, le découvrant « ruiné », ordonne sa reconstruction. C’est son sanctuaire de barque en granit qui se dresse actuellement au même emplacement. La première tâche de ce travail a consisté à rechercher les blocs épars qui composaient le sanctuaire thoutmoside. Dispersés sur les 25 hectares du site de Karnak, parfois remployés dans des monuments postérieurs, ces fragments ont été identifiés, photographiés, documentés et leurs décors, dessiné. Les fonds photographiques, les journaux et rapports de fouilles des premiers directeurs des travaux de Karnak ont été dépouillés afin de déterminer la provenance de ces blocs et l’histoire de leur découverte. L’étude architecturale a ensuite été effectuée. L’analyse du décor reconstitué a fourni des données sur les aspects religieux, cultuels et politiques du règne de Thoutmosis III et permis d’identifier certaines de ses constructions. L’élément clé de cette étude est la proposition d’une nouvelle date du remplacement de la chapelle Rouge par Outjes-khâou, pour l’an 30, à l’occasion de la première fête-sed du roi. Suivant cette hypothèse, de nouvelles séquences chronologiques ont été proposées pour la construction et la décoration d’Outjes-khâou et des édifices qui l’entouraient, au cœur de Karnak.