Thèse soutenue

Édition critique de la correspondance de Juliette Drouet à Victor Hugo. Année 1841

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Auteur / Autrice : Gwenaelle Sifferlen
Direction : Florence NaugretteFrançoise Simonet-Tenant
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation francaise
Date : Soutenance le 13/01/2017
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (1998-....)
Jury : Président / Présidente : Alain Pagès
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Hovasse, Sophie Vanden Abeele

Résumé

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Julienne Gauvain, dite Juliette Drouet, est principalement connue pour avoir été, pendant cinquante ans, la compagne de Victor Hugo. Mais elle fut aussi, et surtout, une prodigue épistolière qui écrivit, dès 1833 et jusqu’à sa mort en 1883, plus de 22 000 lettres ‒ qu’elle appelait « ses restitus ‒ à son cher poète. Précieusement conservées par l’amant qui les confia, à la mort de Juliette, au neveu de cette dernière, Louis Koch, elles sont aujourd’hui progressivement publiées dans une édition en ligne, afin de mettre à la disposition du public et des chercheurs l’intégralité de cette formidable correspondance. L'édition critique et scientifique ‒ comprenant transcriptions, annotations savantes et manuscriptologiques, notices explicatives, index, glossaire ‒ de 568 lettres de 1841, alors que le couple célèbre ses huit ans d’amour, en montre les intérêts biographique, documentaire et littéraire. En effet, ces restitus permettent d’étudier au jour le jour l’existence de Juliette Drouet, fraîchement retirée de la vie théâtrale et publique pour se consacrer pleinement à son amour, et de Victor Hugo qui, élu à l’Académie française le 7 janvier et en pleine rédaction du Rhin, fait face à des procès littéraires et familiaux, prend ses premières notes sur les temps présents et encadre les reprises d’Hernani, Ruy Blas et Angelo, tyran de Padoue. Ces lettres sont par ailleurs des témoignages précis sur la condition féminine, les liens sentimentaux, les mœurs, les petits détails de la vie quotidienne du XIXe siècle et elles fournissent des renseignements précieux sur le contexte historique, politique, médical, scientifique, social et artistique de la monarchie de Juillet et du règne de Louis-Philippe. Enfin, cette véritable masse textuelle, outre sa valeur stylistique et littéraire propre, suscite une réflexion générique de par son statut hybride de journal épistolaire.