La transition professionnelle des ex-permanents syndicaux : proposition d'un modèle explicatif
Auteur / Autrice : | Pauline de Becdelièvre |
Direction : | Frank Bournois, François Grima |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 27/11/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences économiques et gestion, sciences de l'information et de la communication (Paris) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Véronique Chanut, Nathalie Commeiras |
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrice Laroche, Géraldine Schmidt |
Résumé
La transition professionnelle des ex-permanents syndicaux, définis comme des représentants syndicaux travaillant à temps plein pour le syndicat, est un sujet complexe tant elle touche l’individu, le syndicat et l’entreprise d’accueil. Pour comprendre ce sujet, la littérature mobilisée offre des cadres d’analyse en s’intéressant aux problèmes internes au syndicat, aux raisons de l’engagement initial, au rôle du résidu émotionnel dans la construction identitaire et à la manière pour un individu de valoriser son expérience. L’opérationnalisation de ce questionnement s’est faite sous forme d’entretiens auprès d’ex-permanents et permanents syndicaux en cours de reconversion par un suivi longitudinal. Souhaitant identifier les particularités du syndicalisme français, des militants syndicaux américains ont également été interrogés. Une triangulation des données a aussi été recherchée auprès de Directeurs des Ressources Humaines, managers, organisations syndicales, permanents syndicaux n’étant pas en démarche de transition professionnelle et d’un cabinet spécialisé dans l’accompagnement des ex-permanents. Nos résultats font émerger un engagement syndical français particulier touchant de nombreuses sphères personnelles et professionnelles. Des difficultés internes au syndicat et le comportement de l’expermanent face à ces difficultés conduisent celui-ci à partir. Le départ provoque une émotion forte persistante (le résidu émotionnel) ayant un rôle-clé dans la reconstruction identitaire et déterminant l’état d’esprit de l’individu. Enfin, l’expérience syndicale est intégrée différemment dans la carrière selon les individus.