Thèse soutenue

Intégrer pour exister ? : nationalisme sous-étatique et intégration des immigrés en Flandre et au Québec

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Auteur / Autrice : Catherine Xhardez
Direction : Astrid von BusekistYannick Vanderborght
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 18/12/2017
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques en cotutelle avec Université Saint-Louis (Bruxelles)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches internationales (1952-.... ; Paris) - Centre de recherches en science politique (Bruxelles)
Jury : Président / Présidente : Daniel M. Weinstock
Examinateurs / Examinatrices : Astrid von Busekist, Yannick Vanderborght, Dirk Jacobs, Mireille Paquet, Hugues Dumont
Rapporteurs / Rapporteuses : Dirk Jacobs, Mireille Paquet

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse (Sciences Po Paris & Université Saint-Louis – Bruxelles) étudie le dilemme généré par l’immigration et la diversité pour les élites politiques dans deux communautés sous-nationales culturellement et linguistiquement distinctes : la Flandre (Belgique) et le Québec (Canada). Pour ces communautés, l’intégration des immigrés représente à la fois des opportunités et des défis. L’immigration peut à la fois augmenter le poids démographique de la communauté sous-nationale mais aussi affaiblir sa cohésion culturelle et linguistique. En étudiant la période de 1999 à 2014 et en utilisant l’institutionnalisme discursif, cette recherche questionne la réponse des élites sous-nationales à ce dilemme : comment les élites politiques flamandes et québécoises envisagent-elles l’intégration des immigrés ? Confrontées au dilemme de l’intégration des immigrés, sur une échelle qui irait de la menace à l’opportunité, comment les élites politiques se positionnent-elles ? Sur base d’une analyse des débats parlementaires, cette thèse identifie le positionnement des élites politiques (élus et ministres) et leur rhétorique sur quatre dimensions de l’intégration des immigrés : institutionnelle, démographique, linguistique et culturelle. Contrairement à d’autres recherches qui se sont uniquement concentrées sur les élites sous-nationalistes et les positions des partis régionalistes, notre focus sur les discours politiques et l’ensemble des élites permet de montrer comment les idées circulent et évoluent à travers les législatures. Cette recherche montre que les arguments-clés sont partagés par les élites politiques quand il s’agit des dimensions linguistique, démographique et culturelle de l’intégration des immigrés. Néanmoins et indépendamment de ces conceptions, des divergences claires existent sur les arrangements institutionnels à privilégier entre l’autorité fédérale et la sous-nation pour l’intégration des immigrés.