Auteur / Autrice : | Hélène Zwingelstein |
Direction : | Jean-Claude Galey, Danièle Hervieu-Léger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie sociale et ethnologie |
Date : | Soutenance le 06/06/2017 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Antoine Fabre |
Examinateurs / Examinatrices : Erwan Dianteill, Natividad Planas, Nadia al- Bagdadi |
Mots clés
Résumé
Séville, quatrième ville d’Espagne, constitue un exemple de société contemporaine « hybride », prise entre modernité et mémoire. Ce travail de thèse, à vocation comparative, appuyé sur une patiente immersion de terrain, interroge les modalités du renouveau, de la permanence et de la stabilité de l’identité de la ville, au miroir des complexités de son fait religieux populaire. L’étude révèle d’abord les singularités d’un principe relationnel à l’œuvre dans la cité : segmentaire et médiatisé, de type familial extensif. Elle détaille ensuite la nature des dévotions portées aux multiples images locales du Christ et de la Vierge. Réellement présentes, les images entrent dans le jeu des interactions mondaines et les liens qui les unissent aux hommes se déploient au fil d’un calendrier liturgique hautement festif. Le travail en décrit les principales séquences. Il dévoile également l’action géopolitique des variations morphologiques que cette boucle cérémonielle produit dans la ville. Enfin, au-delà de ce que les seuls yeux peuvent percevoir, la thèse questionne plus particulièrement certains secrets de l’herméneutique locale du mystère pascal. L’observation des différentes étapes du sacrifice du Fils, puis de sa résurrection locale invisible, sensible et progressive, vient en effet mettre à jour un principe original de renouvellement du social, impliquant rituellement les vivants, leurs morts, ainsi que les générations à naître.Cette thèse présente ainsi différents aspects d’un même système politico-religieux local. L’articulation complexe de l’ensemble y ordonne cycliquement pouvoir et autorité, politique et imaginaire, au sein d’un même espace de sens symbolique.