Auteur / Autrice : | Giulia Manera |
Direction : | Idelette Muzart Fonseca dos Santos, Cleusa Rios Pinheiro Passos |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, littératures et civilisations romanes : Portugais |
Date : | Soutenance le 02/12/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 10 en cotutelle avec Universidade de São Paulo (Brésil) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Études romanes (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Silvia Contarini |
Examinateurs / Examinatrices : Idelette Muzart Fonseca dos Santos, Cleusa Rios Pinheiro Passos, Silvia Contarini, Michel Riaudel, Iara Christina Silva Barroca | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Riaudel, Iara Christina Silva Barroca |
Mots clés
Résumé
Les années 30 représentent un moment fondamental dans le processus culturel et identitaire du Brésil, où la fonction sociale de la littérature, notamment du roman, et le rôle de l’écrivain en tant que ‘conscience vivante’ du pays sont reconnus et problématisés. Cependant, dans la majorité des histoires, des anthologies et des manuels littéraires, aucun nom de femme ne figure parmi les auteurs canoniques de la période, à l’exception de celui de Rachel de Queiroz. L’analyse des sources de l’époque montre que, au contraire, auteures comme Lúcia Benedetti, Jenny Pimentel de Borba, Làsinha Luís Carlos de Caldas Brito, Maria José Dupré, Ondina Ferreira, Emi Bulhões Carvalho Fonseca, Ignez Mariz, Carolina Nabuco, Lúcia Miguel Pereira, Dinah Silveira de Queiroz, Tetrá de Teffé et bien d’autres sont publiées, lues et appréciées par la critique et le public. A partir d’une étude du contexte historique et littéraire, ainsi que de la réception et des aspects éditoriaux, les mécanismes qui ont permis leur effacement de la mémoire sont démontés et expliquée leur non intégration à la tradition littéraire brésilienne. La lecture des romans de ces auteures permet d’approfondir le discours sur la participation des femmes au moment littéraire et social des années 30 et 40 par une analyse des représentations. Les personnages qui peuplent ces ouvrages, et notamment les personnages féminins, sont un objet idéal pour analyser les phénomènes identitaires qui caractérisent ce moment historique avec ses contradictions.