Thèse soutenue

Une croissance sans limite ? : vers une nouvelle géographie de l’élevage au Vietnam

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Auteur / Autrice : Jean-Daniel Cesaro
Direction : Frédéric Landy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie humaine, économique et régionale
Date : Soutenance le 02/12/2016
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Architecture, ville, urbanisme, environnement (Nanterre, Hauts-de-Seine, France ; 2010-....)
Jury : Président / Présidente : Laurent Rieutort
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Landy, Laurent Rieutort, Sylvie Fanchette, Pierre Gerber, Guillaume Duteurtre, Christophe Gironde, Jean-François Tourrand
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Fanchette, Pierre Gerber

Résumé

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Depuis les années 1990, le secteur de l’élevage au Vietnam subit des transformations rapides et profondes. Les productions de viande et de lait sont passées d’un système d’élevage familial intégré aux activités agricoles à un mode plus intensif et largement industrialisé. Les grandes exploitations capitalistiques se substituent progressivement à la petite paysannerie. Cette évolution soulève un certain nombre d’enjeux spatiaux. Le développement des villes, l’implantation des usines d’alimentation animale dans les campagnes, la relocalisation des bassins de production et l’essor de la production de maïs entrainent une réorganisation complète de la géographie de l’élevage au Vietnam. Cette dynamique spatiale est largement méconnue alors même qu’elle s’accélère depuis l’entrée du pays dans l’OMC en 2007. Cette thèse s’intéresse en particulier à trois districts – Thong Nhat, Mai Son et Ba Vi – dans lesquels l’élevage est une composante majeure du développement local. Les principaux résultats de cette thèse montrent que la concentration spatiale des systèmes d’élevage industriel dans un nombre réduit de régions est de fait organisée par un partenariat étroit entre autorités politiques et firmes privées qui privilégient les bénéfices économiques de cette industrialisation. Cependant, les autorités locales et les firmes impliquées peinent à prendre en compte les préjudices à moyen-terme de l’agglomération des systèmes de production sur la durabilité des anthroposystèmes. La gestion des milieux apparait laissée à la charge des communautés locales, et les fonctions de l’agriculture évoluent progressivement vers le recyclage des externalités du système d’élevage industriel.