Thèse soutenue

De la destruction de la vie à l'époque du capitalisme numérique : Ρour une Τhéorie critique des médias de masse et des technologies de l'information et de la communication

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Auteur / Autrice : Fabien Lebrun
Direction : Patrick Vassort
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance en 2016
Etablissement(s) : Caen
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'étude et de recherche sur les risques et les vulnérabilités (Caen ; 2004-....)
autre partenaire : Normandie Université (2015-....)
Jury : Président / Présidente : Frédérick Lemarchand
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Vassort, Frédérick Lemarchand, Patrick Baudry, Gérard Briche, Jan Spurk, Olivier Voirol
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Baudry, Gérard Briche

Résumé

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Ce travail de recherche se propose d’analyser les évolutions du capitalisme contemporain provoquées par les technologies de l’information et de la communication (TIC). L’objet est de démontrer que les TIC exacerbent la crise sociétale, multiple et généralisée, de ce début de XXIe siècle. Cette crise remonte aux années 1970 avec la troisième révolution industrielle (ou révolution de la micro-électronique et de la micro-informatique). En s’appuyant sur la Théorie critique, la thèse soutenue est que la crise intensifiée par le secteur numérique tend vers l’autodestruction du capital. Dialectiquement, cette autodestruction est, d’un part, synonyme d’une toute-puissance et d’une dangereuse accumulation de dominations. D’autre part, se profile un déchaînement de destructions. Celles-ci peuvent s’observer de trois points de vue : une destruction de la société et d’un monde commun par l’institutionnalisation du crime qu’accentuent les médias de masse et les TIC ; une destruction du travail – au cœur de la crise du capital – et de l’homme du fait de l’automatisation généralisée par le secteur high tech ; une destruction de l’environnement causée par l’industrie du numérique. L’exploitation illégale de ressources naturelles indispensables à la production électronique mondiale détermine des conflits géopolitiques. Le secteur numérique porte une responsabilité dans certains massacres de masse, spécifiquement en République Démocratique du Congo. Le propos est de constater plus généralement une destruction de la vie qu’entraîne le capitalisme numérique, en crise structurelle, dans sa volonté de domination totale.