Thèse soutenue

Afro-descendance et citoyenneté en Amérique centrale (1948-1966)

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Auteur / Autrice : Diana Senior Angulo
Direction : Olivier Compagnon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 17/12/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Centre de recherche et de documentation sur les Amériques
Institut : Institut des Hautes Études de l'Amérique latine (Université Paris III)
Jury : Président / Présidente : Richard Marin
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Compagnon, Richard Marin, Capucine Boidin-Caravias, Elisabeth Cunin

Résumé

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La thèse analyse, dans une perspective historique et comparative, le parcours suivi vers la citoyenneté sociale par les populations afro-descendantes d’Amérique centrale entre 1948 et 1966. Avec le système esclavagiste puis son abolition comme points de départ de la réflexion, les Africains et les Afro-descendants du monde entier ont commencé à systématiser leurs réflexions, leurs luttes et leur organisation, notamment au travers de personnalités comme Marcus Garvey ou d’organisations comme le Mouvement panafricaniste, afin de rejeter la stigmatisation apportée par l’invention coloniale de la « race noire ». Ce processus s’est initié entre la Première Guerre mondiale et l’émergence du système des Nations unies, qui a fourni la base d’un nouvel ordre international, se traduisant notamment par la Déclaration universelle des droits de l’homme et le début de la décolonisation en Afrique. Après les indépendances centraméricaines au début du XIXe siècle et au cours des processus de construction républicaine à l’oeuvre dans chacun des pays de la région, le développement national au Guatemala, au Honduras, au Nicaragua, au Costa Rica et au Panama a toutefois été marqué par l’empreinte identitaire laissée par la Couronne espagnole dans la région ainsi que par des politiques de métissage et/ou de blanchiment de la population. À partir de la deuxième partie du XIXe siècle, la vague d’immigration d’origine africaine en provenance des Caraïbes a remis en question cet imaginaire collectif et l’idée de citoyenneté portée par les élites de chaque pays. Si la question normative de la citoyenneté afro-descendante en Amérique centrale s’est donc longtemps inscrite dans un contexte international d’exclusion raciale, qui renvoie notamment au système de ségrégation aux États-Unis, le développement progressif de dispositifs légaux dans chaque pays a ouvert une nouvelle ère d’intégration citoyenne après la Seconde Guerre mondiale, faisant écho aux nouveaux instruments juridiques internationaux et à la Charte internationale des droits de l’homme.