Thèse soutenue

La plénitude ontologique du vide

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Auteur / Autrice : André Kopacz
Direction : Jean Seidengart
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie (métaphysique, épistémologie, esthétique)
Date : Soutenance le 17/04/2015
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : François-David Sebbah
Examinateurs / Examinatrices : Jean Seidengart, François-David Sebbah, Jeffrey Andrew Barash, Jean-Jacques Szczeciniarz, Natalie Depraz
Rapporteurs / Rapporteuses : Jeffrey Andrew Barash, Jean-Jacques Szczeciniarz

Résumé

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Ce titre de plénitude ontologique du vide signifie que le vide n’est pas un néant, un rien ou une absence définitive mais, au contraire, l’affirmation en son autosuffisance de la présence à l’état pur. Le vide est plein de la présence pure, mieux il s’identifie à elle. De l’atomisme antique à la Révolution scientifique en passant par la Renaissance, de Démocrite à Newton via Bruno, d’Aristote à Descartes en tant que ses plus éminentes adversaires, le vide n’a cessé de hanter tant le champ de la métaphysique que celui de la science, celui de l’expérience comme celui de l’imaginaire. Après avoir tenté de l’expulser de la physique au moyen de la notion d’éther, la cosmologie contemporaine redécouvre le rôle essentiel du vide dans le devenir et peut-être l’origine de l’univers. Aujourd’hui, c’est au tour de la métaphysique de soupeser à nouveaux frais le poids du vide dans le cadre de la problématique qui lui est propre. Si le vide, en tant que lieu par excellence de l’exposition de la présence, projette l’ontologie fondamentale vers sa véritable dimension, la question de l’être telle que l’entendait Heidegger prend alors toute son amplitude, non plus mondaine mais cosmologique. C’est alors tous les concepts fondamentaux heideggériens (monde, temporalité, Dasein) qui doivent être réévalué à l’aune de cette nouvelle image de la pensée imposée par la nécessité du vide. L’heideggerianisme indique-t-il ainsi une avancée ou marque-t-il une régression par rapport aux pensées cosmologiques de la métaphysique classique ? Car c’est bien une toute autre image de la pensée que celle des déconstructions qu’il s’agit de fonder, celle où les concepts de présence, de substance, de fondement et même d’Absolu recouvrent toute leur actualité.