L'architecture fortifiée capétienne au XIIIème siècle
Auteur / Autrice : | Denis Hayot |
Direction : | Dany Sandron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 19/11/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre André Chastel (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Nicolas Faucherre |
Examinateurs / Examinatrices : Jean Mesqui, Philippe Plagnieux, Daniel Power |
Mots clés
Résumé
Sous le règne de Philippe Auguste, une nouvelle forme d’architecture fortifiée, fondée notamment sur l’utilisation de tours de flanquement cylindriques à archères, se développe et se diffuse sur tout le territoire correspondant à la sphère d’influence de la couronne capétienne, aussi bien dans la maîtrise d’ouvrage royale que non royale. Cette architecture « capétienne » devait s’imposer sans partage jusqu’à la fin du règne de Louis IX. Historiquement, ce phénomène architectural participe de la montée en puissance de la couronne capétienne, qui trouve dans la fortification un moyen de contrôler et sécuriser le territoire qu’elle domine, surtout sous Philippe Auguste qui multiplie les chantiers dans tout le royaume. Mais le nouveau pouvoir royal s’exprime aussi dans le contrôle que la couronne exerce sur l’activité architecturale des maîtres d’ouvrage non royaux, qui lui permet de limiter l’emploi des formes de l‘architecture capétienne aux alliés de la couronne. L’analyse montre que la genèse et l’évolution de cette architecture furent le résultat d’une interaction entre les sphères royale et non royale, et non pas simplement, comme on l’a longtemps considéré, le résultat de la diffusion d’un hypothétique « modèle » royal, qui aurait été copié partout. L’architecture royale n’en joue pas moins un rôle important dans le phénomène, en particulier sous le règne de Philippe Auguste, lorsque la couronne développe progressivement une architecture très standardisée, qui devient l’expression de la nouvelle puissance royale et de l’intégration des différentes villes du royaume à une organisation étatique naissante.