Thèse soutenue

Détection de l’ADN de Toxoplasma gondii et évaluation des performances de deux tests sérologiques dans la viande équine vendue dans les supermarchés en France

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Auteur / Autrice : Abdelkrim Aroussi
Direction : Daniel Ajzenberg
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la sante
Date : Soutenance le 19/05/2015
Etablissement(s) : Limoges
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences pour l'environnement Gay Lussac (La Rochelle ; 2009-2018)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Epidémiologie des Maladies Chroniques en zone Tropicale
Jury : Président / Présidente : Marie-Laure Dardé
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Ajzenberg
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Aubert, Pierre Marty

Résumé

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En France, quelques cas de toxoplasmose sévère ont été liés à la consommation de viande de cheval qui avait été importée du continent américain où les souches atypiques de Toxoplasma gondii sont plus fréquentes qu’en Europe. De nombreuses études de séroprévalence existent dans la littérature mais l’estimation du risque d’infection par T. gondii après consommation de viande de cheval est impossible à cause de l’absence de validation des tests sérologiques et la corrélation inconnue entre la détection des anticorps anti T. gondii et la présence de kystes dans les tissus. Nous avons utilisé la technique de capture magnétique-réaction de polymérisation en chaine (CM-PCR) pour détecter l’ADN de T. gondii dans 231 échantillons de viande de cheval achetés dans des supermarchés en France et évalué la performance et le niveau d’agrément du test d’agglutination modifié (MAT) et de la méthode immuno-enzymatique ELISA dans les jus de viande. Nous avons également utilisé 196 sérums de chevaux provenant de l'institut français du cheval et de l'équitation à Chamberet, en France, pour évaluer la précision des tests sérologiques ELISA, MAT et le test d’immunofluorescence (IFAT). Les tests sérologiques manquaient de sensibilité, de spécificité, d’agrément entre eux et il n’y avait pas de corrélation avec la présence d’ADN de T. gondii dans la viande de cheval, ce qui suscite des doutes sur la fiabilité des données de séroprévalence de T. gondii chez les chevaux dans la littérature. L’ADN de T. gondii a été détecté dans 43% des échantillons de viande de cheval mais l’absence d’isolement de souche chez la souris suggère une faible répartition des kystes dans les muscles squelettiques et un faible risque d’infection par T. gondii avec la consommation de viande de cheval. Cependant, pour éviter tout risque de toxoplasmose, il est recommandé de bien cuire la viande.