Thèse soutenue

Enjeux identitaires et mobilité résidentielle dans le cadre de la rénovation urbaine

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Auteur / Autrice : Rolande Favret Beurthey
Direction : Emmanuel JovelinLaurence Costes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 18/06/2015
Etablissement(s) : Evry-Val d'Essonne
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de la Société (Evry)
Jury : Président / Présidente : Maurice Blanc
Examinateurs / Examinatrices : Ewa Bogalska-Martin, Hervé Marchal, Béatrice Muller

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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La Rénovation Urbaine : une dialectique complexe entre renouvellement urbain et opération de renouveau de la vie sociale impose d’observer en quoi et comment le dispositif, engagé au titre de la politique de la ville, contribue à la transformation des rapports sociaux, recrée ou enrichit le lien social, et contribue à remédier au processus de marginalisation et de différenciation des populations. Inscrite dans le contexte socio historique des politiques publiques du logement, la mobilité résidentielle contrainte déclinée au titre de ces opérations, croise un phénomène spatial et un phénomène social, lesquels modifient l’environnement, bousculent les habitudes et déstabilisent certains fondamentaux du modèle de socialisation. Pour appréhender ces phénomènes déclinés au niveau de deux quartiers « qualifiés » au titre du dispositif national, l’étude réfère à l’interaction entre l’espace habité et l’individu-habitant doté de spécificités identitaire et interroge les transformations du rapport à l’espace de l’habitat impliquées par la mobilité.La qualification de l’attachement aux supports identitaires offerts par l’habitat articulé à ces changements a été observée dans sa dimension spatiale, axe relationnel essentialisé de la construction identitaire. L’analyse croisant apports conceptuels et investigations empiriques, accrédite l’hypothèse selon laquelle le processus identificatoire se manifeste plus en termes de tension entre une forme d’« assignation » résidentielle et la capacité à mettre en œuvre des stratégies d’investissement du nouveau lieu de vie, que comme un changement radical du rapport à l’espace, à soi et aux autres. A partir de ces conclusions assorties de précautions tenant au format et aux modalités de l’étude, il apparait que en termes d’enjeux identitaires et d’adoption ou de configuration de nouvelles normes sociales, la fonction de facteur de changement de la mobilité organisée par la Rénovation urbaine, conjugue, avec une intensité graduée, une logique d’acculturation dans l’espace, à une évolution culturelle dans le temps.