Intéraction et introspection avec des objets tangibles augmentés
Auteur / Autrice : | Renaud Gervais |
Direction : | Martin Hachet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Informatique |
Date : | Soutenance le 09/12/2015 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de mathématiques et informatique (Talence, Gironde ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut national de recherche en informatique et en automatique (France). Centre de recherche Inria de l'université de Bordeaux (Bordeaux) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre-Yves Oudeyer |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Dragicevic | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurence Nigay, Sriram Subramanian |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La plupart des métiers du travail de l’information requièrent maintenant de passer la majeure partie de nos journée devant un écran. Ceci s’ajoute au temps déjà consacré à ce médium dans nos temps libres pour le divertissement et la communication, que ce soit en utilisant des téléphones intelligents, tablettes ou ordinateurs. Alors que les avancées technologiques dans le domaine des écrans tactiles nous ont permis d’interagir avec ces appareils de manière plus expressive, par exemple en utilisant nos doigts pour interagir directement avec le contenu numérique, ce que nous voyons et manipulons sur écran reste “intouchable” ; nos doigts ne pouvant pénétrer la surface de l’écran pour toucher le contenu numérique qui se trouve derrière. Pour que l’interaction avec le monde numérique soit écologique dans le futur, elle doit mettre à profit l’ensemble des différentes capacités de l’humain au lieu de ne se concentrer que sur certaines d’entre elles (comme le toucher et la vision), laissant les autres sens s’atrophier. Une façon de considérer le problème est d’utiliser le monde réel physique comme support pour le monde numérique, permettant d’imaginer un futur où les objets du quotidien auront de riches et expressives fonctions numériques, tout en étant ancrés dans le monde réel. La réalité augmentée spatiale est une modalité permettant d’aller dans cette direction. Cette thèse s’intéresse principalement à deux aspects en lien avec ces objets tangibles augmentés. Dans un premier temps, nous soulevons la question de comment interagir avec du contenu numérique lorsqu’il est supporté par des objets physiques. Comme point de départ de notre investigation, nous avons étudié différentes modalités qui utilisent des dispositifs d’entrée/sortie typiquement retrouvés dans un environnement de bureau. Cette approche est justifiée par le désir d’utiliser au maximum l’expérience que les utilisateurs ont déjà acquise avec leurs outils numériques tout en se dirigeant vers un espace d’interaction comprenant des éléments physiques. Dans un second temps, nous sommes allés au delà du thème de l’interaction avec le contenu numérique pour se questionner sur le potentiel des objets tangibles augmentés comme support pour un médium plus humain. Nous avons investigué comment ces artéfacts augmentés, combinés à différents capteurs physiologiques, pourraient permettre d’améliorer notre conscience des processus internes de notre corps et de notre esprit, pour éventuellement favoriser l’introspection. Cette partie a pris la forme de deux projets où un avatar tangible a été proposé pour laisser les utilisateurs explorer et personnaliser le retour d’information sur leurs propres états internes en temps réel.