Thèse soutenue

Le projet francophone. De Bucarest (2006) à Québec (2008) : de l’analyse du discours à l’impact stratégique réel

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Arnaud Pannier
Direction : Valérie Spaëth
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 15/12/2014
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Équipe d'accueil Didactique des langues, des textes et des cultures (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean-Paul Narcy-Combes
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Spaëth, Jean-Paul Narcy-Combes, Georges-Élia Sarfati, Patricia von Münchow

Résumé

FR  |  
EN

Ce travail, à la croisée des trois champs d’études que sont les sciences du langage, l’analyse du discours et l’ingénierie de la formation interroge la notion de projet francophone dans le contexte institutionnel de ce début de siècle.Est-il possible de fédérer autour d’un projet collectif l’importante communauté politique qui adhère à l’Organisation Internationale de la Francophonie? Pour répondre à cette question, cette thèse analyse les discours prononcés par les chefs d’État et de gouvernement rassemblés lors des sommets internationaux de l’OIF. Elle se focalise plus précisément sur les discours prononcés à l’occasion des sommets de Bucarest (2006) et de Québec (2008), moment charnière où l’OIF dispose de la légitimité nécessaire pour initier une nouvelle dynamique francophone.La réflexion procède en trois temps distincts. Tout d’abord, elle s’emploie à articuler les notions de francophonie, de discours et de projet en les posant dans des champs conceptuels de référence. Dans un second temps, elle identifie quatre axes, sources de légitimité, qui parviennent à spécifier le projet francophone. Les notions de gouvernance, de citoyenneté, l’usage des nouvelles technologies et l’affirmation d’un projet du vivre ensemble, permettent de définir un horizon d’attentequi contribue à caractériser la dynamique francophone. Enfin, dans un dernier mouvement, la réflexion s’emploie à analyser les liens entre le discours politique cadre qui initie le projet et les conditions de sa mise en oeuvre. Elle insiste à ce propos sur le rôle des enseignants de français, maillon essentiel qui favorise le dialogue entre les populations et les institutions, et qui exerce donc une responsabilité particulière.Au final cette thèse s’emploie à démontrer que le projet de la Francophonie doit aujourd’hui se construire dans un dialogue constamment renouvelé entre des besoins exprimés sur le terrain, et des autorités politiques susceptibles de structurer un espace de faisabilité du projet.