Thèse soutenue

Rapatriements et rapatriés. La formation de l'identité du hikiagesha, 1945-1958

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Auteur / Autrice : Constance Sereni
Direction : Michael Lucken
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études japonaises
Date : Soutenance le 21/11/2014
Etablissement(s) : Paris, INALCO
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'Études Japonaises / CEJ EA 1441
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Pierre-François Souyri, Bernard Thomann
Rapporteurs / Rapporteuses : Eric Seizelet, Benjamin Stora

Résumé

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Après la Seconde guerre mondiale, plus de 6,5 millions de sujets japonais, dont la moitié était des civils résidant dans les territoires japonais d’outre-mer, ont été rapatriés au Japon. Le Japon n’avait pas prévu l’éventualité d’un rapatriement en cas de défaite, et les Alliés, s’ils avaient planifié le retour des soldats japonais, n’avaient pas préparé le retour des civils. Pourtant, le rapatriement des civils japonais fut, dans sa majeure partie, rapide et efficace. Entre octobre 1945 et décembre 1946, 5,1 millions de Japonais purent rejoindre le Japon. Pour d’autres, le processus put durer jusque la fin des années 1950. Une fois au Japon, les rapatriés, confrontés à un Japon en ruines, se virent imposer une nouvelle identité, celle de hikiagesha, personne rapatriée. La mémoire et l’identité des rapatriés, confrontés à l’hostilité et la méfiance de la population de métropole, connurent plusieurs mutations pour finalement se réintégrer au sein du mémoriel discours dominant sur la guerre. Après une analyse des processus de rapatriement, cette thèse se penchera donc sur la formation de l’identité des rapatriés en tant que groupe, leur mémoire, et comment ce groupe au départ marginalisé est parvenu à intégrer son récit mémoriel au sein du discourra officiel.